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Slash : quand les fans se lâchent

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Quelques grammes d'amour pour se consoler d'un monde décidément trop déprimant...

(Avant de commencer, avez-vous lu Les Dix commandements du bon shipper ? Non ? Alors allez-y vite !)


Vous souvenez-vous du premier épisode de la troisième saison de Sherlock, le Cercueil Vide ?

À la vingt-neuvième minute, Sherlock et Moriarty, assis l'un à côté de l'autre sur le toit d'un immeuble londonien, se regardent d'un air complice, taquin. Ils viennent de comploter ensemble pour que Watson croie au suicide de Sherlock. Tout à coup, leurs regards se croisent. Leur trouble est palpable, leur désir aussi... Leurs visages se rapprochent, prêts à échanger un baiser passionné...

 

Sherlock et Moriarty, prêts à s'embrasser

JM : – Oh, Sherlock...

SH : – Shut up and kiss me, James !

 

Et là, gag ! La scène s'interrompt et le spectateur réalise qu'il était en train d'assister à un fantasme de fangirl.

Le jour où j'ai vu cet épisode, j'ai réalisé plusieurs choses :

      1. La scène était super hot.
      2. C'est pas demain la veille qu'une série à large audience aura un héros homosexuel ou bisexuel, si on en est encore au stade où évoquer la possible homo- ou bisexualité d'un personnage est vu comme étant trop lol.
      3. Le slash est en train de devenir mainstream.

       

       

      Qu'est-ce que le slash ?

       

      Si le mot "slash" ne vous dit rien, c'est que vous n'êtes pas encore initiés. Mais heureusement pour vous, Série-All est là pour parfaire votre pop culture et vous fournir matière à briller en société.

      Slash(n. m. - adj. slashy) : genre artistique désignant les œuvres de fans mettant en scène leurs héros préférés dans des scénarios ou situations homo-romantiques. Parfois platoniques, parfois érotiques, parfois carrément pornographiques. Du roman Harlequin à Marc Dorcel, en quelque sorte, mais en passant par tous les genres et styles littéraires et artistiques possibles, mais en version gay – pour les relations homosexuelles féminines on parle de "Femslash". Exemple : "Ouaah j'ai grave kiffé l'épisode d'hier soir, il était trop trop trop slashy ! <3"

      Non, Le slash n'est pas sale.

      Il s'agit en fait d’œuvres (fanfics, fanarts, fanvids...) réalisées par les femmes pour les femmes – enfin, principalement, car la communauté slash compte aussi une proportion non négligeable d'homosexuels, bien sûr. Le slash présente un genre de fantasmes qui n'a pas sa place dans les œuvres mainstream où, c'est bien connu, le héros se doit d'être hétérosexuel et fier de l'être – il s'épanouit donc en zone trouble, dans les circuits non officiels, jadis dans des fanzines, plus tard par mailing list, et de nos jours sur internet.

      Et ce genre est bien plus populaire que la plupart des gens ne le réalisent. Il suffit de jeter un coup d'œil aux statistiques de sites d'archivages de fanfics (cf. ci-dessous) pour réaliser que les couples fictionnels qui y sont les plus populaires sont en effet quasiment tous des couples d'hommes ! Ce qui représente tout de même des centaines de milliers de nouvelles fanfics gay tous les ans, touchant des millions de lecteurs à travers le monde...

       

      Statistiques slash

      Les statistiques des couples les plus populaires de l'année 2016 sur le site d'archives de fanfics AO3 (source : centrumlumina)

       


      Haro sur les préjugés !

       

      Qui aime le slash ?

       

      Le cliché commun (n'est-ce pas M. Moffat) veut que le slash soit l'apanage de filles coincées et frustrées, probablement encore vierges, et ne comporte que des œuvres allant de nulles à débiles, susceptibles de déclencher autant d'hilarité que la dernière trouvaille de Nanarland – d'ailleurs on ne compte plus les talk-shows où les acteurs sont confrontés à des fanarts slashy histoire de faire rire le public, hahaha (bon, des fois, c'est drôle, quand même). J'attends encore le jour où on confrontera les actrices aux fantasmes salaces dont elles font l'objet... Bref, je pense que je n'ai pas besoin d'argumenter pour expliquer en quoi ce lieu commun est profondément homophobe et misogyne...

      En réalité, il n'y a pas de profil type de l'amateur de slash – si ce n'est qu'il s'agit généralement de femmes, et parfois de gays. Il y a parmi les amateurs de slash des personnes de tous âges, tous milieux, toutes orientations sexuelles, tous pays (une proportion importante des meilleures autrices de fanfics n'écrit d'ailleurs pas dans sa langue maternelle), cissexuelles ou transexuelles, célibataires ou non… Mais je ne devrais même pas le préciser, puisqu'en fait il n'y a aucune raison pour laquelle le slash ne devrait pas toucher un très large public.

      Parce que... scoop ! Ben oui, pour beaucoup de femmes, deux hommes séduisants qui se font des papouilles, c'est carrément hot ! C'est pas comme si les hommes hétérosexuels ne fantasmaient pas sur les lesbiennes... Ajoutez à cela le fait que :

      • les bons personnages féminins sont hélas infiniment plus rares que les bons personnages masculins,
      • les romances hétérosexuelles sont le lieu des clichés sexistes par excellence et sont beaucoup moins bien écrites en général que les belles amitiés viriles,
      • depuis toujours, certains créatifs s'amusent à distiller des allusions homoérotiques plus ou moins explicites dans leurs œuvres...

      Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, il est finalement assez logique que le slash existe et passionne les femmes. Et les homos, bien sûr.

       

      Fangirling !

      Quelques fangirls parmi tant d'autres

       

      Et... c'est bien ?

       

      Oui, il y a des œuvres de très, très grande qualité dans le slash !

      Alors bien sûr, je ne vais pas prétendre que toutes les fanfics slash méritent le prix Nobel de littérature, après tout il n'y a aucun filtre éditorial donc bien évidemment, la première fanfic venue ne sera peut-être pas du Shakespeare. Et, s'il y a des oeuvres très intelligentes et progressistes, on y trouve aussi des bons vieux clichés bien moches, je ne vais pas le cacher.

      Mais en moyenne, les fanfics slash sont de bien meilleure qualité que les autres fanfics, car écrites par et pour un public plus mûr. Et les meilleures d'entre elles sont aussi bonnes qu'un excellent roman (certains auteurs de fanfics sont d'ailleurs des écrivains professionnels qui écrivent du slash pour se détendre), et surtout donnent une ouverture sur un univers fictionnel différent, sans tabou, qui permet de prendre du recul sur les stéréotypes et les lieux communs des œuvres mainstream. Et d'explorer ses propres fantasmes, aussi. De ce point de vue, le slash est une bouffée d'air, un espace passionnant et libérateur où tout est possible.

      Je ne vous parle même pas de la beauté de certains fanarts (là encore, beaucoup d'illustrateurs professionnels parmi les amateurs de slash), à s'en décrocher la mâchoire.

      Bref, le slash c'est chouette ! C'est un genre artistique aussi légitime qu'un autre, et qui produit des œuvres de très grande qualité – et qui ne mérite certainement pas la mauvaise réputation qu'il se traîne.

       

       

      Mais qui sont ces couples de séries qui font tant rêver les fans ?

       

      Tous les couples slash ne sont pas issus de séries (Harry Potter et les Avengers sont très populaires par exemple), mais beaucoup le sont – l'aspect feuilletonnesque des séries étant particulièrement propice à l'imagination, le cerveau humain (le mien en tout cas) aimant inventer ce qu'il se passe entre deux épisodes, voire inventer ses propres épisodes. Je vous propose de passer en revue quelques couples (ou "ships") qui ont déchaîné les passions ces dernières années :

       

      Dean Winchester / Castiel, ou Destiel pour les intimes (Supernatural) :


      Destiel 1Destiel 2

      Destiel, par Debonairbear (1ère image) et par Anobviousaside (2ème image)

       

      Alors je ne connais pas bien Supernatural, mais ce couple est de très très loin le plus populaire du moment, totalisant près de soixante mille fanfics sur AO3à l'heure où j'écris ces lignes ! Il semblerait que la tension sexuelle entre l'ange Castiel et celui qu'il a sauvé de l'enfer soit tellement forte dans le show qu'il ne fait aucun doute pour leurs fans que leur relation est en fait "canon" – mais que les showrunners n'ont jamais eu le courage d'aller au bout de ce qu'ils sous-entendent à longueur d'épisode...

       

      Derek Hale / Stiles Stilinski, ou Sterek pour les intimes (Teen Wolf) :


      Sterek par Silvermittt

      Sterek, par Silvermittt


      Dans un show aussi gay-friendly que Teen Wolf, il était obligé qu'un couple slashy émerge – et qui ne tomberait pas sous le charme de la relation d'amour/haine formée par le mystérieux loup-garou (surnommé "capitaine intensité" sur Série-All, pour des raisons évidentes) et le génial side-kick qui fait à lui seul tout l'intérêt du show (Dylan O'Brian <3) ? Il faut dire que leurs scènes ensemble valent généralement de l'or... Et, chose extrêmement sympathique, les acteurs et showrunners de Teen Wolf sont tout à fait au courant des fantasmes qu'ils suscitent, et n'ont jamais hésité à faire plaisir à leurs fans en insérant des scènes très intenses entre les deux personnages. D'ailleurs, il suffit de lire nos avis ici pour réaliser qu'ils représentent à eux deux à peu près 90% de l'intérêt du show.

       

      Sherlock Holmes / John Watson, ou Johnlock pour les intimes (Sherlock) :

       

      Johnlock 1Johnlock 2

      Johnlock, par Sevnilock/RDJLock


      Les auteurs de la série se sont amusés à insérer, de manière un peu hypocrite je trouve, des tas de gags reposant sur le fait que Sherlock et Watson vivent quasiment en couple – tout en répétant inlassablement "no homo" dans la série et en interview, comme s'il était sale de les imaginer en situation intime... Toujours est-il que la tension sexuelle est là, et bien là. On peut d'ailleurs noter que la série de la BBC n'a fait que renforcer un "ship" qui existait déjà depuis bien longtemps, les romans d'origine déchaînant déjà les passions des années avant.

       

      Will Graham / Hannibal Lecter, ou Hannigram (Hannibal) :


      Miam... tu as bon cœur, Will.Hannibal, tu me fends le cœur.

      Hannigram, par Panatheism

       

      Difficile de faire plus malsain et fascinant que la relation qui unit le serial killer cannibale au profileur instable du FBI. Au fil des épisodes se noue entre eux une relation extrême, sanglante – mais qui cache bel et bien une certaine forme d'amour, complètement admise dès le début par Brian Fuller, le showrunner de la série, et qui culmine dans une fin de série en apothéose qui prouve que, non, cet amour n'était pas que dans l'imagination des fans. Bon par contre, tout comme la série, c'est un fandom assez hardcore au niveau des thèmes explorés... amis des bisounours, passez votre chemin !

       

      Merlin / Arthur Pendragon, ou Merthur (Merlin BBC) :


      Merlin 1Merlin 2 

      Merthur, par Mushroomtale


      Tous les fans vous le diront : la dévotion aveugle de Merlin envers Arthur dans cette série est inexplicable... jusqu'au moment où on comprend qu'il l'aime. D'ailleurs, dès le premier épisode, la série est truffée de phrases à double sens pour qui sait y prêter attention, et ce dès la première rencontre de Merlin et Arthur. Et là encore, l'alchimie entre les deux héros est de loin ce qui fait le principal intérêt de la série. C'est un fandom intéressant car la magie y est souvent perçue comme une métaphore de l'homosexualité, et les persécutions dont les sorciers font l'objet comme une parabole de l'homophobie. C'est d'ailleurs une grille de lecture intéressante pour apprécier la série. Cela crée des fanfics de très grande qualité, très introspectives, traitant entre autres thèmes de la difficulté à être homosexuel dans une société ou une famille homophobes.

       

      En bref...

       

      On voit que tous ces couples ont en commun d'avoir en leur sein une tension sexuelle réelle et palpable dans les séries où ils apparaissent – non, ce ne sont pas les fans qui travaillent du chapeau – et, honnêtement, il n'y aurait rien de choquant à ce qu'elles deviennent canon. Malheureusement, jusqu'ici seul Brian Fuller a eu le courage d'aller au bout de ses idées – il faut croire que deux personnages principaux d'une série qui tissent des liens amoureux profonds et durables, c'est encore trop révolutionnaire... quand ils sont du même sexe.

       

       

      Petite histoire du Slash

       

      L'origine du mot "Slash"

       

      Cela en surprendra peut-être certains, mais d'une certaine façon on peut dire que le slash est né grâce à Isaac Asimov. Et à Star Trek, série pionnière à bien des égards. En effet, lorsque Gene Rodenberry, le créateur de Star Trek, consulta Isaac Asimov pour lui demander comment gérer le fait que le héros du show, le capitaine Kirk, était notablement moins populaire auprès du public que son second, le génial Mr Spock, ce dernier lui répondit :

      "[…] il faudrait peut-être resserrer un peu le duo Kirk et Spock, en faisant en sorte qu'ils rencontrent diverses menaces ensemble et que l'un sauve la vie de l'autre de temps à autre. L'idée étant que les gens se mettent à penser à Kirk quand il pensent à Spock"

      ... il ne croyait pas si bien dire. Gene Rodenberry ne fait ni une, ni deux, ni trois, convoque son équipe créative et dès lors ce sera à la vie à la mort entre ces deux personnages – Kirk montrera à maintes reprises la grande tendresse qu'il éprouve pour son second, tandis que Spock fera preuve d'une loyauté indéfectible envers son capitaine bien-aimé. Et, si le grand public n'y vit qu'une "bromance" devenue depuis iconique, leur relation enflamma suffisamment l'imagination de certains fans pour que la flamme ne soit toujours pas éteinte cinquante ans plus tard... Les amours de Kirk et Spock inspirent des tonnes de fanfics dès la fin des années 60 puis au cours des années 70 – ce qui en fait véritablement le couple séminal du genre.

       

      Kirk et Spock 

      Kirk et Spock, K "slash" S ... couple séminal du genre


      Mais comme ces fanfics ne sont pas du goût de tous les fans, elles sont désignées par le nom de code "K/S" ou "Kirk/Spock", pour éviter l'ambiguïté avec celles qui ne parlent que d'amitié entre les deux personnages, les fics "Kirk&Spock".

      Le signe " / " , ou "slash", devient alors le marqueur officiel des couples romantiques en général, puis le terme "slash" se met à désigner au fil du temps exclusivement les amours homosexuelles masculines... Le "slash" est né...

       

      L'ère des pionniers

       

      En fait, et là c'est le moment où je prends mon air grave, les débuts du slash furent difficiles. Il émergea en même temps que la lutte pour les droits des LGBT aux États-Unis dans les années 70, et dut subir de front l'homophobie, institutionnelle comme sociétale : publier des écrits parlant d'homosexualité, même platonique, était en effet interdit par la loi et passible de prison dans certains États des États-Unis. Au sein même des fandoms, le slash était un sujet polarisant, violemment rejeté par certain(e)s. Les fanzines s'échangeaient comme un secret honteux, sous les tables en convention.

      Toutefois, les progrès en matière de droit et de reconnaissance LGBT aidant, et aussi grâce à internet et aux luttes féministes sur la pop culture, le genre est de plus en plus populaire et est relativement mieux accepté. Et j'ai la faiblesse de croire qu'il a joué et joue encore un rôle non négligeable dans l'acceptation de personnages de fictions homosexuels dans la culture populaire. Et dans la prise en compte de certains fantasmes féminins par les medias mainstream... Et ça, c'est pas rien.

       

       

      Pour aller plus loin...

       

      Prêts à vous lancer ? Je ne saurais que trop vous recommander d'aller visiter dare-dare le merveilleux site d'archivage de fanfics, AO3, et de jouer avec ses filtres et ses tags pour trouver les fics qui changeront peut-être votre vie. Vous pouvez aussi tenter votre chance du côté de fanfiction.net, même si personnellement ce n'est pas ma tasse de thé.

      Si votre truc, ce sont les séries un peu anciennes, dans ce cas il y a beaucoup à glaner sur livejournal, mais là honnêtement pour s'y retrouver bon courage... Sinon, certaines séries ont leur propre site d'archives, comme Star Trek.

      Pour vous faire une idée générale sur tel ou tel fandom, son histoire et ses œuvres de référence, ou lire des analyses sociologiques plus ou moins pointues, fanlore est le site qu'il vous faut.

      Pour les fanarts, de nos jours il n'y a pas mieux que Tumblr. Certains fandoms sont également bien implantés sur deviantart aussi, si vous avez le courage.

      Enfin, vous pouver vous baser sur des listes de recommandations sur telle ou telle série en utilisant le mot-clef "rec" dans votre moteur de recherche préféré.

       

      Pour conclure, j'espère avoir attisé votre curiosité sur cet univers caché mais tellement passionnant qu'est celui du slash, et plus généralement celui d'un imaginaire féminin qui a du mal à s'exprimer pleinement dans les circuits mainstream, et qui prospère de plus en plus dans les recoins cachés du net.


      NB : Énorme merci à Dahliane pour son aide inestimable dans le choix des illustrations de cet article.


      Critique : Coming Out 1.01

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      Série-All se met au québécois, à l'issue d'un partenariat avec VODD.

      La plateforme de vidéos à la demande VODD, qui s'est mise il y a peu de temps aux séries (rappelez-vous de la critique de Don't Ever Wipe Tears Without Gloves), a réitéré avec la websérie Coming Out. Et cette fois-ci, c'est la talentueuse Altair qui a eu la chance de la visionner en exclusivité !

      Retrouvez le premier épisode, visionnable sur VODD, à la fin de la critique.

       

      Abonnés aux seconds rôles et aux représentations stéréotypées, les homosexuels sont souvent mal représentés dans les médias mainstream. Coming Out est une websérie québécoise débutée en 2013 écrite, produite et réalisée par un jeune talent nommé Mathieu Blanchard, qui espère pouvoir faire changer un peu les choses. La série est disponible dès aujourd'hui sur la plateforme de vidéo à la demande VODD. En vingt-quatre épisodes de treize minutes, Coming Out propose de découvrir le quotidien de plusieurs personnages évoluant dans la communauté homosexuelle de Montréal.

      Tout gravite autour de Mat, interprété par Mathieu Blanchard, jeune gay de Montréal bien dans sa peau et photographe reconnu. Son ex est victime d'une attaque homophobe. Une de ses amies essaie de réinsérer socialement un jeune gay camé qui tapine pour payer ses doses. La sœur de cette amie est mariée à un homme qui n'ose pas lui avouer qu'il est gay et couche avec son meilleur ami... Tout ce petit monde s'entremêle dans une histoire chorale parfois soapesque, parfois militante, parfois érotique. Le tout enrobé d'un accent québécois irrésistible. :)

       

      Je n'ai regardé que les cinq premiers épisodes de la série – et j'ai très envie de voir la suite car la qualité va croissante... – mais, bien que très sympathique, ce début n'est pas sans défauts.

       

      Mat de Coming Out

      Mat, personnage central de Coming Out

       

       

      Des personnages définis par leur homosexualité... au moins au début

       

      Interviewé par le Huffington post Québec sur ses intentions quant à sa websérie, Mathieu Blanchard déclarait :

       

      En regardant la version américaine de Queer as Folk, où les personnages principaux sont tous gais, je me suis dit que la télé québécoise présentait encore beaucoup de clichés sur les homosexuels et qu’ils n’avaient jamais le premier rôle [...]. J’avais envie de montrer c’est quoi être gai en 2012 et banaliser ça dans la tête des gens. Par exemple, ce serait agréable que l’on arrête de nous définir selon notre orientation sexuelle. Moi, ce n’est pas ma job d’être gai. Je suis dix millions d’autres choses dans la vie.

       

      Je suis 100% d'accord avec cette affirmation : les personnages homosexuels sont généralement définis par leur homosexualité dans les fictions, et c'est l'un des gros problèmes que pose la représentation des homosexuels à l'écran. Du coup, j'avoue, quand j'ai regardé le premier épisode de cette websérie, j'ai été assez déçue qu'il tombe précisément dans ce gros travers, alors qu'il était censé l'éviter.

      Par exemple, quasiment tout ce que l'on voit du héros est qu'il repense en permanence à sa soirée très très chaude dans une boîte gay la veille. On voit également qu'il est photographe, mais il n'en parle pas, c'est juste du décorum qui, dans cet épisode, sert essentiellement de prétexte à échanger des regards équivoques avec un beau mannequin venu poser pour lui.

      De la même manière, on a droit au "mec marié qui n'ose pas avouer à sa femme qu'il est gay", au "jeune camé prostitué gay chassé de chez lui par ses parents", au "gay qui se fait tabasser"… autant de personnages dont la raison d'être dans cette série tourne autour de leur orientation sexuelle.

      Paradoxalement, les personnages féminins fonctionnent mieux : ainsi, on a le temps d'apprendre à connaître et à s'attacher à Caroline, la travailleuse sociale qui cherche à venir en aide au jeune camé, avant d'apprendre quelques épisodes plus loin qu'elle est elle aussi homosexuelle. Dans son cas, l'homosexualité est présentée comme une part importante, mais non essentielle du personnage. Tandis que les personnages principaux sont présentés avant tout comme étant homosexuels. Cela dit, leur portrait s'affine dans les quatre épisodes suivants et j'ai bon espoir qu'ils s'éloignent peu à peu des stéréotypes dans la suite de la série.

       

      Caroline de Coming Out

      Caroline (<3) essaie d'aider Téo malgré lui

       

       

      Un sujet important

       

      Cela dit, on ne peut pas juger une websérie comme on le ferait avec une série américaine à gros budget. Forcément, les moyens ne sont pas les mêmes... et on peut saluer le fait que le côté "cheap" soit finalement rarement visible, grâce à une structure narrative chorale assez ambitieuse et une réalisation bien fichue. Et ce que la série n'a pas en "polish", elle le compense en sincérité et en authenticité.

      On sent que le sujet tient à cœur à son auteur – et si on pourrait reprocher le côté un peu trop démonstratif des passages mettant en avant l'homophobie, il faut saluer le fait que la série aborde le sujet de manière frontale – c'est un sujet important et hélas toujours d'actualité, et il est important de le rappeler. Des adolescents homosexuels chassés de chez eux, il y en a encore beaucoup – des homosexuels qui se font tabasser à cause de leur orientation sexuelle aussi. Quant à la difficulté de faire son "coming-out", elle est bien réelle.

       


      L'imaginaire érotique homosexuel

       

      Un autre aspect important de la série est son érotisme – la série ne se cache pas de ce point de vue, puisqu'elle est produite par "Sans tabou Productions" (sic) et qu'elle commence quasi-directement par une scénographie de bar gay toute en lumière rouge et jeunes éphèbes partiellement dénudés.

       

      Coming Out : fesses

      Dans Coming Out, on voit tous les personnages au lit à un moment ou à un autre


      Je suis un peu partagée par ces scènes – mais là c'est plus une question de goût personnel. J'apprécie énormément les scènes érotiques quand elles s'insèrent naturellement dans le scénario (cf. mon article sur le slash) mais j'ai beaucoup de mal avec les scènes de cul gratuites – qu'elles soient hétéros ou homosexuelles. Là, par moments, enfin surtout au début, j'ai eu l'impression de regarder la version gay des téléfilms érotiques qui étaient diffusés sur M6 et que je matais en secret de mes parents (oui la vie était dure avant l'arrivée d'Internet :) ). C'est un spectacle cliché et kitsch, pas désagréable en soi, mais qui jure un peu avec le reste de la websérie.

      Mais en même temps, on sent que Mathieu Blanchard se fait plaisir avec ces scènes, à mettre son imaginaire érotique en images. Et on doit se farcir les fantasmes des mecs hétérosexuels tellement souvent qu'au moins, ici, ça a le mérite de changer de la routinière scène de cul hétérosexuelle made in HBO.

       

      Pour conclure, Coming Out est une série attachante, un peu bancale au début mais qui s'améliore au fil des épisodes, et qui compense en sincérité les quelques maladresses qui la parsèment. Je n'ai eu accès qu'aux cinq premiers épisodes et j'étais frustrée de ne pas pouvoir voir la suite, ce qui est généralement bon signe !

       

      J'ai aimé :

       

      • Hostie de criss de câlice de tabarnak qu'l'accent québécois, c'est bon à entendre, là !
      • Des histoires d'homosexuels racontées par des homosexuels, ça change !
      • Le ton très libre employé.
      • La structure chorale de la série.
      • Les personnages féminins.
      • La sincérité du projet.

       

      J'ai moins aimé :

       

      • Un premier épisode assez cliché, qui risque d'en rebuter certains.
      • Des personnages définis par leur homosexualité au début – mais cela s'arrange un peu dans les épisodes suivants. Maintenant, il faut voir sur la suite de la série comment ce point évolue.
      • Des scènes érotiques pas toujours totalement justifiées par le scénario.
      • Un personnage principal moins attachant que les personnages secondaires.

       

      Ma note : 13/20. (Message subliminal : à ce propos, si vous n'avez pas encore vu cette merveille de film québécois qu'est C.R.A.Z.Y., courez-y !)

       

      Merci à VODD pour leur confiance, et à Altair pour sa critique.

       

      Voir Coming Out en streaming VOD :

      Stan Against Evil versus Ash Vs Evil Dead

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      Le titre qui fait mal à la tête.

      Il n’y a pas loin à aller pour découvrir où Dana Gould (scénariste entre autres des Simpsons ou du "The Ben Stiller Show") a trouvé l’idée de sa nouvelle série Stan Against Evil. On dirait comme si (notez l’emploi du conditionnel, je n’ai pas envie d’un procès pour diffamation) un soir de beuverie, il était entré chez lui après avoir trompé sa femme avec un mannequin anorexique et pas encore majeure (on est toujours dans le conditionnel, je le rappelle) et comme la cocaïne l’empêchait de dormir, il avait regardé Starz et était tombé sur Ash Vs Evil Dead. Il se serait alors écrié : « Quelle série de maboule ! J’ai trop envie de faire la même chose, c’est trop bien ». Et hop, le brainstorming était en marche. « Même le titre, il est beau. Donc c’est facile, je garde l’idée du prénom (Stan), après on va remplacer le "versus" par un "against", ni vu ni connu. Et je garde le Evil, parce qu’il n’y a pas à tortiller du fion, ça claque dans un titre. Je remplace maintenant les démons par des sorcières, je trouve un acteur sympathique (John C. McGinley de Scrubs) capable de tenir le projet sur ses épaules et en avant Guingamp, il y a trop moyen de gagner de la thune sur ce coup ». S’en serait suivi un rire démoniaque.

      Sauf que Stan Against Evil est catastrophique. Pourquoi ? Démonstration point par point, en comparant les deux séries.

       

      Affiche Stan versus Ash

       

       

      Stan vs Ash

       

      La chose qui frappe d’emblée est la ressemblance troublante entre les deux personnages principaux. Ce sont tous deux des personnes d’une cinquantaine d’années, deux hommes ordinaires que rien ne préparait à combattre les forces démoniaques. Stan est un shérif proche de la retraite, père d’une ado et qui vient de perdre sa femme et son job, tandis qu’Ash était, à sa première apparition, un jeune homme parti avec ses amis pour un week-end dans une cabane au fond du bois et qui réveilla par erreur des monstres effrayants.

      Et les deux sont égoïstes, prétentieux, grandes gueules, un peu lâches, misogynes et puissamment débiles.

      Là, forcement, Ash triche un peu, c’est plus facile, on le connait depuis une vingtaine d’années et on l’a vu survivre à deux nuits infernales puis voyager dans le temps. Il a donc une stature d’icône culte à nos yeux de fans, et c’est seulement réellement à partir du troisième volet de la saga initiale que Sam Raimi développa son caractère, notamment sa bêtise abyssale et son égo surdimensionné. Donc il était d’abord un héros, avant qu’on commence à s’amuser avec (et de) lui.

      Stan qui débarque est forcement en position d’infériorité. Sauf que le personnage est tellement pensé pour être drôle qu’il est terriblement lourd. Ses punchlines, ses blagues sur l’homosexualité de Starsky et Hutch tombent à plat. Il est ce copain qui met des coups de coude dans les côtes à chacune de ses blagues pour nous inciter à rire.

      Il n’y a donc pas photo, Stan est navrant, tandis qu’Ash transpire la classe, sortant des reparties à la limite de la poésie telles que : « Je vais être comme un ninja qui perd sa virginité : discret et rapide ».

       

      Stan en deuil à l'enterrement de sa femme VS Ash faisant un clin d'œil

      Stan le looser vs Ash le winner.

       

       

      Les compagnons

       

      Là, je ne vais pas en faire trop, on ne peut pas comparer une série qui n’a eu qu’un pilote pour présenter Evie Barret, soit la nouvelle shérif blondinette et jeune arrivée pour prendre la relève de Stan, avec Pablo & Kelly les Powerful Vagina (*) et acolytes d’Ash.

      Mais bon, avouons que le premier personnage ne respire pas le jamais-vu, que ce soit dans son caractère (pragmatique, mais fidèle) ou de son physique. Elle rappelle d'ailleurs beaucoup Amanda, la flic qui traquait Ash dans la saison 1.

      Donc pour ce point, je laisse le doute.

       

      Evie attachée dans un cimetière VS Amanda Fisher ligotée

      Evie contre Amanda. Un petit air de ressemblance ?

       

       

      L’originalité versus la photocopieuse

       

      Ne cherchez pas, Dana Gould a clairement dégainé le CTRL+C, CTRL+V (ou le papier carbone si on veut une référence qui parlera aux plus anciens). Tout le pilote de Stan Against Evil est un décalquage flagrant d’Ash Vs Evil Dead. Mêmes sociétés redneck des États-Unis en toile de fond, mêmes livres aux pouvoirs surnaturels, mêmes atmosphères nocturnes et brumeuses, mêmes scènes avec un cadrage à l’oblique pour donner une sensation de perte de réalité et de bizarroïde. Même les têtes des monstres sont identiques. Je pose juste la question : où s’arrête l’hommage et où commence le plagiat ?

       

      Stan : une sorcière VS Deadlite sexy dans Ash

      D'un côté une moche, de l'autre des boobs : Ash toujours devant.

       

       

      Le rythme

       

      Que tout soit copié est une chose, ce n’est pas la première fois que cela arrive dans le milieu artistique, encore faut-il que Stan Against Evil en ait dans le moteur. Bah justement, pas grand-chose. Là, ça commence à devenir vraiment problématique.

      Le point fort d’Ash vs Evil Dead est que les épisodes défilent à cent kilomètres à l’heure et que la tension ne faiblit quasiment jamais. On est dans un train fantôme qui fait des loopings et trimballe les spectateurs dans tous les sens.

      Stan Against Evil est clairement moins speed, comme s’il avait un gros postérieur qui l’empêchait d’avancer rapidement. Il se passe des choses (la shérif commence l’épisode ligotée à un poteau dans un cimetière) mais c’est laborieux. Même la construction de l’épisode est chaotique, comme si les scénaristes se rendent soudain compte que la fin des vingt minutes approche et qu’il ne s’est rien passé à proprement parler. Ils décident de balancer une histoire de fille possédée et de baby-sitter décapitée. Le moins que l’on puisse dire est que ça semble tomber carrément du ciel.

      Bref, si je prends une métaphore automobile, Ash roule comme un fou et accélère dans les virages tandis que Stan traîne sa remorque dans les montées.

       

      Affiche Stan où tout le monde est dans un salon VS Poster Ash où tout le monde est dans un bar

      C'est flagrant là, non ?

       

       

      Le gore

       

      C’est là que ça fait le plus mal. Car aux geysers de sang et aux kilos de barbaque qui recouvrent les personnages dans Ash Vs Evil Dead, en face, il n’y a rien en face, juste quelques giclées de sang, du sang numérique en plus, ce qui est à la fois un sacrilège et très moche. Alors qu’elle avait une carte à jouer (la surenchère), Stan Against Evil se trompe de direction et devient une version light de la série de Sam Raimi.

       

      Evie avec un peu de sang sur le visage VS Pablo et Kelly couverts de sang

      Les compagnons à la fin de l'aventure. Vous saississez la différence ? 

       

       

      L’état d’esprit

       

      Dès la scène d’introduction de Stan Against Evil, une chose est claire : le second degré sera roi. Ça commence par rigoler des inscriptions brumeuses sur un panneau dans un cimetière, ensuite Stan qui voit une sorcière pour la première fois n’est pas effrayé et se moque de sa "sale gueule". Même les têtes coupées se demandent comment elles arrivent encore à parler. Stan Against Evil joue donc à fond la carte du pastiche, de la parodie. Encore faut-il que ce soit marrant. Perdu. Pour exemple, la scène de l’enterrement qui finit en bagarre a été en effet un jour subversive et drôle, mais c’était dans les années 90. Aujourd’hui, c’est juste embarrassant.

      De l’autre côté, Sam Raimi et Bruce Campbell sont des vrais fans du genre horrifique, d'authentiques bisseux. Ainsi, ils poussent juste le concept à l'extrême, le recouvrant d’un esprit cartoon bienvenu et poussent les scénaristes à trouver les idées les plus connes, les plus gores, les plus drôles.

      MAIS ils respectent le genre, ils croient en leur histoire. Et ils n’oublient pas que pour que cela fonctionne, les monstres doivent être un minimum effrayants. L’humour ne doit pas venir d’eux, mais du décalage de leur action avec le reste.

      Je pense que Dana Gould n’a rien compris à ce point essentiel et commence très mal en se moquant ouvertement des clichés du film d’horreur. Et comme en plus, c’est loin d’être hilarant, on a tout de suite beaucoup moins envie de suivre la suite de la chasse des 171 (!!) sorcières restantes.

       

      Stan en mode blasé avec une pelle sur les épaules

      « Hé, merde »

       

      • Conclusion 1 : Stan Against Evil est donc un ersatz délavé et javellisé d’Ash Vs Evil Dead, une contrefaçon opportuniste qui copie bêtement son voisin, oubliant l’essentiel et l’essence même d’un tel projet : un amour inconsidéré pour le cinéma bisConséquence, la série fonce droit dans le mur et j’ai beaucoup de doutes sur sa pérennité (et son intérêt).
      • Conclusion 2 : REGARDEZ ASH VS EVIL DEAD, C’EST EXCELLENT, ZUT ALORS !!

       

      Ash en contreplongée dégommant une tête

      Ash dégommant Stan...

       

      (*) Pour comprendre cette référence, Kelly qualifie parfois Pablo de "my powerful vagina" lorsque celui-ci assure. Mais cela n’est pas une insulte, car selon elle, le vagin est un des muscles les plus puissants du corps humain.

      Critique - Podcast : Westworld 1.07

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      Où Bernard... Enfin bon, vous savez quoi....

      Bienvenue dans cette critique audio du 7ème épisode de Westworld.

       

      Affiche podcast Série-All

       

      Chaque semaine, nous reviendrons en audio et pendant 30 à 45 minutes sur l'épisode qui vient d'être diffusé, pour donner notre avis et spéculer allègrement sur la suite. Ceci est notre cinquième épisode. Bonne écoute donc, et n'hésitez surtout pas à nous faire part de votre ressenti en commentaire.

      Enjoy ! (cliquez ici pour télécharger le podcast - format mp3)

       

      La musique du générique de fin (et de début) est de Maati Paalenen, en écoute libre sur Jamendo.

       

       

      Bonus :

       

      Comme on le dit dans le podcast, William répète une phrase que l'homme en noir prononce dans l'épisode 4. Démonstration :

       

      William dans le train à Dolores

      Episode 8, Saison 1: "La seule chose que j'avais lorsque j'étais enfant, c'était les livres. J'avais l'habitude de vivre dedans. Je rêvais que je me réveillais dans l'un d'eux, parce qu'ils avaient du sens. Cet endroit, c'est comme si je me réveillais dans une de ces histoires. Je pense que je veux découvrir ce que cela veut dire."

       

      L'homme en noir et les livres

      Episode 4, Saison 1 : "Ce monde est une histoire. J'en ai lu toutes les pages sauf la dernière. Je dois trouver comment cela se termine. Je veux savoir ce que cela veut dire."

       

      À la semaine prochaine !

      Critique - Podcast : Westworld 1.08

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      Où Maeve commence à tricher.

      Bienvenue dans cette critique audio du 8ème épisode de Westworld.

       

      Podcast serieall

       

      Chaque semaine, nous reviendrons en audio et pendant 30 à 45 minutes sur l'épisode qui vient d'être diffusé, pour donner notre avis et spéculer allègrement sur la suite. Ceci est notre sixième épisode. Bonne écoute donc, et n'hésitez surtout pas à nous faire part de votre ressenti en commentaire.

      Enjoy ! (cliquez ici pour télécharger le podcast - format mp3)

       

      Attention, nous sommes maintenant disponible sur iTunes. Et c'est par ICI !

      La musique du générique de fin (et de début) est de Maati Paalenen, en écoute libre sur Jamendo.

       

       

      Bonus :

       

      Les trois églises de Westworld

      Les trois églises de la série :

      • T0 : le "Présent" de la série,
      • T-30 : 30 ans avant le Présent (où sont Dolores et William),
      • T-34 : 34 ans avant le Présent (où Dolores tue tout le monde au bal, puis se suicide).

       

      Talulah Riley

      L'actrice Talulah Riley (dont parle Puck) qui joue trois rôles différents. De gauche à droite : T-30, T-34 et T0.

       

      À la semaine prochaine !

        Un spin-off pour Sons of Anarchy

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        Kurt Sutter rempile sur FX pour nous conter les aventures des Mayans MC.

        Sons of Anarchy

         

        La chaine FX (American Horror Story, Atlanta, Baskets...) vient de commander un pilot pour une série spin-off de Sons of Anarchy, dénommée Mayans M.C. La production du premier chapitre démarrera en mars prochain, avec Kurt Sutter toujours au guidon de son univers. C'est aussi lui qui s'occupera de la réalisation de cedit pilot.

         

        Sons of Anarchy /Mayans M.C.

         

        Se déroulant après les événements de la septième et dernière saison du bébé de Sutter, Mayans M.C. se centrera sur les déboires de E.Z. Reyes, un apprenti biker d'un chapter du gang des Mayans M.C. (comprenez Motorcycle Club), à la frontière entre la Californie et le Mexique. Les fans de la série d'origine se souviendront des Mayans car ils formaient un gang ennemi des Sons of Anarchy dès le premier épisode, et on a pu les revoir tout au long des sept saisons.

         

        FX

         

        Il semblerait donc que le projet de préquel lancé en décembre 2014, devant être intitulé The First Nine, ait finalement été abandonné (même si absolument aucun mot n'a encore été énoncé à son sujet).

        Il s'agira donc de la troisième collaboration entre FX et Kurt Sutter après Sons of Anarchy et The Bastard Executionner, annulée à l'issue de sa première saison, en raison d'audiences trop faibles et d'un retour critique assez mitigé.

        Aucune date de diffusion n'a, bien sûr, encore été annoncée.

        Critique - Podcast : Westworld 1.09

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        Internet VS Westworld.

        Bienvenue dans cette critique audio du 9ème épisode de Westworld.

         

        SerieAll Podcast

         

        Chaque semaine, nous reviendrons en audio et pendant 30 à 45 minutes sur l'épisode qui vient d'être diffusé, pour donner notre avis et spéculer allègrement sur la suite. Ceci est notre septième épisode. Bonne écoute donc, et n'hésitez surtout pas à nous faire part de votre ressenti en commentaire.

        Enjoy ! (cliquez ici pour télécharger le podcast - format mp3)

         

        Attention, nous sommes maintenant disponible sur iTunes. Et c'est par ICI !

        La musique du générique de fin (et de début) est de Maati Paalenen, en écoute libre sur Jamendo.

         

         

        Bonus :


         

        • Les différentes "périodes temporelles" de Westworld résumées en deux infographies :

         

        Les différentes périodes temporelles de Westworld

        Les différentes périodes temporelles de Westworld

        Clic droit, puis "Afficher l'image" pour agrandir les deux images

         

        • Détail amusant : depuis qu'il est devenu Général, Logan porte sur sa veste une épingle qui peut faire penser à l'insigne de la "Main du Roi" de Game of Thrones :

         

        La Main du Roi

        Logan

         

        À la semaine prochaine !

        Sense8 fête Noël !

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        La série qui a fait l'événement de l'été 2015 est de retour !

        Sense8

         

        Netflix vient d'annoncer une date pour la sortie de l'épisode spécial Noël de Sense8 ainsi que pour celle de sa saison 2 ! La série créée par les Wachowski (Matrix, Cloud Atlas...) et J. Michael Straczynski (Babylon 5) reviendra donc le vendredi 23 décembre 2016à 00h01 pour un Christmas Special, puis le vendredi 5 mai 2017à 00h01 pour sa saison 2, sur la plateforme de vidéos à la demande.

         

        Sense8 Saison2

         

        L'épisode de Noël durera deux heures et fera suite aux événements du dernier épisode de la première saison diffusée le 5 juin 2015. Nous retrouverons alors Kala (Tina Desai), Lito (Miguel Angel Silvestre), Nomi (Jamie Clayton), Riley (Tuppence Middleton), Sun (Donna Bae), Will (Brian J. Smith), Wolfgang (Max Riemelt), ainsi que Capheus. Capheus qui ne sera malheureusement plus interprété par Aml Ameen mais par Toby Onwumere. En effet, l'acteur interprétant le jeune kenyan surnommé "Van Damme" dans la première saison a eu quelques différends créatifs avec Lana Wachowski en avril dernier. Les personnages devraient alors continuer d'explorer la profonde connexion qui les unit.

        À noter que la saison 2 prendra place dans une quinzaine de villes différentes à travers le monde (contre neuf dans la saison 1), dont Amsterdam (Pays-Bas), Positano (Italie) et São Paulo (Brésil).


        La malédiction des saisons 2 maudites

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        Quelles autres séries cultes ont été frappées par cette malédiction infernale ?

         

         

        Quand exigence a rimé avec boursouflure (ou comment mal commencer un article par une affirmation fausse).

        Car Dieu que le visionnage de cette saison 2 de Mr. Robot (qui termine sa diffusion sur France 2) fut pénible. En effet, boursouflée, longue, froide, prétentieuse, j’ai l’impression que le melon a gonflé chez les scénaristes qui ont pris la confiance et ont pondu une suite ampoulée qui s’est plu à perdre le spectateur et le dérouter, pour au final beaucoup de bruit pour rien, juste de la poudre aux yeux.

        Mais si justement, cette saison en demi-teinte était la preuve que Mr. Robot est une grande série, un futur classique ? Et si Mr. Robot, comme d’autres illustres exemples avant elle, venait d’être touchée par un mal récurrent :

         

        image de la malédiction des saisons deux maudites

         

         

        (vite la musique qui fait peur)

         

         

        Alors, attention, je ne parle pas de ces séries qui ont connu une première saison parfaite ou peu s’en faut, mais dont la deuxième saison n’était que la première marche d’une longue et inéluctable chute. Donc je ne parle pas de Heroes, Prison Break ou The Walking Dead (*). Non, je parle de séries, considérées comme cultes aujourd’hui, mais si on prend un peu de recul, on s’aperçoit que la deuxième saison a été la plus faible, la moins réussie, la plus décriée.

        D’où vient cette malédiction ? Certains pensent qu’elle aurait une origine surnaturelle qui remonte aux temps des Sumériens, quand un grand sorcier injustement condamné à mort le 2 février de l’an II (après JC) a jeté une malédiction sur les deuxièmes descendants de chaque nouvelle dynastie. D’autres disent que cette malédiction fut lancée par Joss Whedon qui paya un sorcier vaudou pour se venger des producteurs des séries télé suite à l’annulation de Firefly au bout de sa première saison.

        Nous n’en savons rien. Mais cette malédiction existe, les exemples sont légion.

        En voici la revue d’effectif.

        (attention : cet article a été écrit avec le minimum indispensable de provocation et mauvaise foi).


        The Sopranos (2000)

         

        photo promo sopranos saison 2

         

        La première. Celle qui a décomplexé toutes les autres séries, prouvant qu’elles pouvaient être l’égale (voire dépasser) des films de cinéma. Cependant, les Sopranos avec ses mafieux en plein spleen, n’est pas facile d’accès. Passé l’effet de surprise, les premiers épisodes manquent un peu de rythmes,ne sont pas toujours passionnants et le temps peut paraître long.

         

        Ce qui plombe la saison : rien, c’est juste nous.

        C'est donc nous qui n’étions pas prêts à cette série peu accommodante, nous n’étions pas encore entrés dans son univers. Du coup, cette deuxième saison, lors de la première vision, nous paraît un peu longue et surtout nous déstabilise : un personnage rival de Tony disparaît de la série de manière totalement incongrue et inattendue tandis que l’identité de la taupe est découverte par une scène de rêve où des poissons parlent. Qu’est-ce que cette idée ?

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas : 

        En nous faisant monter dans le bateau des Soprano. Et en comprenant qu’ici la violence peut intervenir au détour de la scène la plus banale (ce qui fait que plus aucune scène ne sera plus banale), que tous peuvent tomber à tout moment, que la série plutôt que de sortir des scènes clichés ou déjà vu, préfère l’onirisme ou le décalé pour arriver à ses fins. C’est pour ça qu’une deuxième vision de cette deuxième saison confirme le génie de la série. Et on finira par suivre jusqu’au bout, entre fascination et horreur, Tony Soprano, la plus belle enflure jamais créée par la télé (Walter White = bisounours à côté).

         

         

         

        Six Feet Under (2002)

         

        photo promo six feet under saison 2

         

        Aujourd’hui, Six Feet Under est considérée comme une série culte, une référence incontournable. À raison. L’histoire de cette famille de croque-morts a touché un nombre incalculable de personnes, leur offrant, en plus des rires et des larmes, une réflexion sur la vie, la mort, la famille, la tolérance, ce qui n’est pas rien, on est bien d'accord. Pourtant, nombreux sont ceux parmi nous (et moi le premier) à avoir eu bien envie de tout laisser tomber au cours de la deuxième saison.

         

        Ce qui plombe la saison : Un sentiment de tourner en rond.

        Le couple Nate et Brenda va à vau-l’eau, David est perdu sans Keith, Claire enchaîne les mauvais mecs, Rico fait des travaux et Ruth entre dans une secte. Et comme les personnages sont plutôt froids ou présentés sous leur pire jour, il n’y a aucune compassion du spectateur et le temps paraît long, l’envie se dilate.

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas :

        En laissant le temps au temps. En fait, nous étions victimes du plan sur le long terme d’Alan Ball, le showrunner. Il savait que cela allait prendre du temps de se familiariser avec les personnages. Et sans que nous en ayons conscience, la mécanique addictive se mettait en marche et bientôt les protagonistes se dévoileront et on finira par les aimer d’amour. Notamment Ruth, l’un des plus beaux personnages du monde télévisuel, cette femme mariée trop jeune, mère trop vite, qui découvre la vie à la mort de son mari et la croque comme une ado. De plus, à partir de la saison 3, une idée de génie vient subtilement bouleverser notre rapport à la série : le temps entre chaque épisode se fera plus incertain, parfois quelques heures, d’autres fois des jours, voire des mois. D’où l’impression qui nous gagnera, à chaques premières minutes, de redécouvrir la famille Fisher et de s’interroger sur où ils en sont dans leurs vies. Comme un début de saison éternellement renouvelé.

        Presque éternellement.

         

         

         

        The Wire (2003)

         

        photo-promo-the wire-saison 2

         

        Souvent citée comme LA meilleure série du monde, The Wire n’en reste pas moins très exigeante et demande à ses téléspectateurs de la patience et de la persévérance. Entrer dans The Wire est comme entrer dans l’eau froide d’un océan. Au début, c’est glacial et pas agréable, on se demande ce qu’on fait ici. Puis on s’habitue à la température et on commence à apprécier l’expérience. Et, à la fin, on se prend une énorme vague qui nous transporte, nous fait rouler puis bouler et enfin nous recrache sur le sable, essoufflés et bouleversés. Et forcement on en redemande, on retourne dans l’eau d’une nouvelle saison, persuadés que nous sommes habitués à la température. Naïveté que cela, car ça ne marche pas ainsi, il faut à chaque fois tout recommencer.

        Et l’eau de la saison 2 est particulière froide.

         

        Ce qui plombe la saison : Trop de changement.

        La série prend le risque de quitter presque intégralement l’univers qu’elle nous a fait découvrir dans la première saison pour un nouveau décor, un nouveau lieu et des dizaines de nouveaux personnages. The Wire délaisse les blocs pour les docks. Et il est très difficile de s’y mettre. Si au début, l’idée est excitante et audacieuse, l’intérêt a du mal à tenir la distance : l’enquête avance péniblement, la partie en prison a du mal à intéresser, l’intrigue donnera l’impression de monter en puissance pour finalement imploser plus qu’exploser. Et puis, il y a Ziggy, le boulet de service, celui qui ne fait que des conneries et qui n’a pas son pareil pour se mettre continuellement dans les embrouilles. Celui-là ne nous aide pas. Bien au contraire.

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas : 

        En retournant dans la rue (le corner). Et en abordant de nouveaux thèmes comme la politique, l’éducation ou le journalisme pour parvenir à la quasi-perfection sur une saison 4 bouleversante.

         

         

         

        Lost (2006)

         

        photo promo lost saison 2

         

        La première saison de Lost, la série qui nous a fait devenir accro avec ses ours polaires, ses miracles, ses mystères par milliers, finassait sur un cliff un peu mineur (une lumière dans un hublot). La deuxième saison commença à montrer les limites du système : il y a clairement trop d’épisodes, la saison subit un énorme creux de qualité au milieu, les flashbacks deviennent de plus en plus anecdotiques, de nouveaux personnages apparaissent mais ont à peine le temps de s’installer qu’ils repartent déjà et les autres commencent à lasser, voir énerver (coucou Michael qui deviendra le personnage le plus détesté de l’Histoire des séries).

         

        Ce qui plombe la saison : Le bunker, la fausse bonne idée.

        Nos héros trouvent un bunker avec un compte à rebours et il leur faut appuyer sur un bouton toutes les cent-huit minutes sinon… bah sinon on ne sait pas. S’en suivent de longs épisodes avec des discussions sans fin pour déterminer s’il faut appuyer ou non sur ce satané bouton. Les scénaristes iront jusqu’au bout de cette idée foireuse en enfermant sous terre toute une saison Locke, leur meilleure création, à se prendre la tête devant une horloge. Les bêtas.

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas : 

        En réalisant que prolonger uniquement la saison 1 faisait courir le show dans le mur. Et bientôt les flash-forwards, les sauts dans le temps, les réalités parallèles perdront un spectateur trop heureux de se laisser piéger jusqu’à ce final (final que je n’évoquerai pas, suite à la recommandation de mon médecin qui dit que s'énerver est mauvais pour mon cœur).

         

         

         

        Doctor Who (2006)

         

        photo-promo-doctor who saison 2

         

        Vingt-sept saisons pour les classics, c’est déjà pas rien. Pourtant, en 2005 Russell T. Davies décide de ressusciter la série culte anglaise pour une version plus moderne. Mais au terme de la première saison, Christopher Eccleston, interprète du neuvième docteur, claque la porte et met les voiles. David Tennant prend alors le relais dans ce qui restera une des plus mauvaises saisons des aventures spatio-temporelles du Docteur Qui.

         

        Ce qui plombe la saison : Un peu tout malheureusement.

        Des stand-alones médiocres (Tooth and ClawThe Idiot's LanternFear Her et autres), un Tennant pas encore investi dans son rôle, un fil rouge (Torchwood) lourdement amené et pas spécialement intéressant, un final avec les races d’aliens les plus emblématiques de la série (les Daleks et les Cybermen) que les scénaristes se refilent comme une patate chaude, incapables de renouveler le concept. Et surtout, la déception de voir Rose, la compagne des Docteurs 9&10, passer d’une relation complexe avec l’extra-terrestre aux deux cœurs à une vulgaire love story.

        Et pour achever le constat, il y a aussi trop de Mickey, personnage apathique et antipathique.

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas :

        En embrayant sur une saison 3 plus consistante et régulière. De plus, Rose a quitté la série, mais son ombre planera encore un peu, engloutissant sa pauvre remplaçante Martha. Mickey aussi a dégagé, lui par contre c'est une vraie épine qu'on enlève du pied. Avec le temps, Tennant va prendre ses marques au point de devenir le Docteur moderne préféré des fans (à égalité avec Matt Smith et Peter Capaldi, soit la quasi-totalité des interprètes de Doc). Les aventures dans le temps et dans l’espace, les dangers, les compagnes et les réincarnations vont se succéder jusqu’à un nouveau chapitre, ce Noël, pour le traditionnel épisode spécial Christmas. Puis dans quelques épisodes, Moffat, le dernier showrunner en date qui a divisé les aficionados du show (génie ou escroc ?) laissera les clefs de la maison à Chris Chibnall.

        Conclusion, la force de Doctor Who est son endurance, son renouvellement perpétuel où tout le monde finit par y trouver son compte.

         

         

         

        Friday Night Lights (2007)

         

        photo promo fnl saison 2

         

        Une première saison mignonne comme tout avec comme fond un sport collectif (le foot US) et des amourettes adolescentes, le tout dans un Texas ensoleillé. Mais pour la seconde fournée, la mécanique s’enraye et des grains de sable apparaissent. Car ces petites histoires touchantes sont fragiles et peuvent à tout moment devenir plus anecdotiques, voire moins intéressantes. Les schémas des matchs sont aussi un peu toujours identiques : les Panthers sont menés puis remontent le score et remportent la partie à la dernière seconde, à la Olive et Tom. De plus, la grève des scénaristes empêchera une conclusion correcte, notamment une absence de dénouement pour la saison sportive.

         

        Ce qui plombe la saison : un mort.

        Selon les scénaristes, cette storyline a été imposée par les producteurs pour booster l’ambiance, mais elle s’avère être un vrai caillou dans une chaussure. Landry sauve Tyra d’une tentative de viol et involontairement tue l’affreux agresseur. L’idée n’est déjà pas bonne en soi, mais à partir de là, la série se scinde en deux. Une première série semblable à la première saison (avec parfois même Landry et Tyra en personnages secondaires) et une seconde centrée sur les « amoureux », déconnectée avec son lot lourdingue de questionnements, de remords, d’aveux avortés. Finalement, après de longues heures perdues, l’affaire se réglera et on n’en parlera plus jamais.

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas :  

        En diminuant son nombre d’épisodes par saison. Et surtout, en réalisant que ses personnages n’ont pas besoin de vulgaires béquilles scénaristiques pour nous toucher et nous émouvoir. Par contre, mettre fin aux scénarios de match abracadabrantesques ne fera pas malheureusement partie des bonnes résolutions des scénaristes. Dommage.

         

         

         

        Mad Men (2008)

         

        photo promo mad men saison 2

         

        Mad Men, les cliffs, les twists, les retournements de situations, ce n’est pas trop son kiff, elle n’aime pas ça. Par contre, Mad Men est une vraie claque esthétique, une immersion dans la vie, les mentalités et les mœurs des années 60, le whisky sec et le paquet de clopes au petit déj et la misogynie décomplexée. De plus, Mad Men pratique la mise en abyme et parle de notre société par le biais du passé, d’une société d’apparences où on cache son mal-être sous la couverture du père/mari/mère/épouse parfaite. Mad Men, c’est clairement plus intelligent que toi. Le problème est que parfois, ça flirte avec l’ennui.

         

        Ce qui plombe la saison : Cette horrible impression de surplace, que rien n’avance.

        Don Draper campe son costume de brun mystérieux et n'en évolue pas, il y a un focus sur Steve Campbell, personnage insupportable et prétentieux, la naïveté de Peggy est énervante et même Betty, la desperate housewife dépressive et touchante, agace par ses changements d’humeur. On en vient à comparer Mad Men à une boule de neige, ces villes miniatures sous verre, qu’on secoue pour regarder tomber la neige. C’est beau, mais ça devient vite lassant.

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas : 

        En se remettant en marche, même si ne sera jamais 24 ni Banshee. En faisant évoluer la situation de la famille Draper, de sa société et du monde où il évolue. Et en donnant du temps à Sally, la fille de Don, dont la relation avec son père fera un des sels des autres saisons.

         

         

         

        Bonus : Rectify (2014 work in progress)

         

        photo promo rectify saison 2

         

        Daniel Holden a été condamné pour le viol et le meurtre de sa petite amie. Vingt ans plus tard, il sort de prison, suite à un vice de procédure et n’a pas d’autres choix que de retourner vivre chez sa mère dans son village natal où personne n’est très ravi de ce retour. D’autant que la violence carcérale et deux décennies d’isolement ont pas mal perturbé l’ami Daniel, au comportement très erratique. Série jumelle de Six Feet Under, Rectify repose beaucoup sur les épaules de Aden Young, et l’absence de certitude sur sa culpabilité (l’a-t-il fait ou pas ?) rajoute beaucoup à la fascination qu’on ressent pour ce personnage.

         

        Ce qui plombe la saison : Un trop grand nombre d’épisodes.

        Déjà la saison 1 (six épisodes) souffrait de moments où le temps semblait se figer, mais la saison 2 se risque sur un format de dix unités. Erreur, car Rectify n’en pas le coffre et il y a un énorme trou noir au milieu où trop de statisme engouffre le spectateur dans un givre d’ennui mortel.

         

        Comment la série va se sortir du mauvais pas : 

        En devenant plus raisonnable. Rectify retourne dès la saison 3à un format de six épisodes, plus seyant pour la série. De plus, avec le temps, on s’est familiarisé avec les personnages, on s’est attaché à eux. En conséquence, on prend plus de plaisir à suivre leurs aventures, aussi peu spectaculaires soient-elles parfois. La troisième saison frôle la perfection et la série termine actuellement son ultime fournée. Si celle-ci est une réussite, Rectify pourra officiellement rejoindre le clan des séries susnommées.

         

         

        La conclusion de cette liste ? Il n’y a pas une mais plusieurs explications à ce phénomène.

        Donc à Gommora, True Detective, UnREAL, Les Revenants, Broadchurch, Empire etc, etc, qui ont bien foiré leur deuxième saison, je leur conseille de garder espoir, peut-être serez-vous prochainement culte, peut-être rentrerez-vous au Panthéon des grandes Séries... Car peut-être étiez-vous simplement une nouvelle victime de…. 

         

        image de la malédiction des saisons deux maudites

         

        Vite, vite le lien de la musique qui fait peur. Cliquez ici

        Euh non, il y a erreur, il est , le lien de la musique qui fout les glandes, pardon.

         

        Et vous, vous voyez d’autres victimes ?

         

        (*) Gros troll que j'ai fait en citant The Walking Dead qui ne rentre évidemment pas dans la liste. En effet, nous savons tous que la série a entamé sa dégringolade qualitative dès la fin de la saison 1 et ses malfrats tenanciers d’une maison de retraite.


        Merci à Galax et ClaraOswald pour leur aide sur Doctor Who.

        Une bande-annonce pour la nouvelle série de David E. Kelley

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        De nouvelles infos sur la prochaine mini-série de HBO.

        Big Little Lies

         

        La chaîne HBO vient de dévoiler une première bande-annonce de sa mini-série à venir, Big Little Lies.

        Prévue pour une diffusion à partir du 19 février 2017, cette nouvelle création de David E. Kelley (The Practice, Ally McBeal, Harry's Law...) est une adaptation du best-seller 2014 du même nom, écrit par Liane Moriarty.

         

         

        Avec un casting quatre étoiles, composé de Reese Witherspoon (La Revanche d'une Blonde, Walk the Line, Wild...), Nicole Kidman (Eyes Wide Shut, Moulin Rouge, Les Autres...), Shailene Woodley (The Descendants, DivergenteThe Secret Life of the American Teenager...), Alexander Skarsgård (Generation KillTrue Blood...), Laura Dern (Sailor et Lula, Jurassic Park, Enlightened...), ou encore Adam Scott (Party Down, Parks & Recreation...), cette mini-série constituée de sept épisodes racontera l'histoire de trois mères de famille aux vies à l'apparence parfaite, qui se retrouveront mêlées à une affaire de meurtre, survenu lors de la soirée parents-élèves de l'école de leurs enfants. Quand Broadchurch rencontre Desperate Housewives ?

        Tous les épisodes seront écrits par David E. Kelley et réalisés par Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club, Wild, Demolition...).

         

        La nouvelle collaboration Marvel/FX/Noah Hawley arrive bientôt !

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        Quelques news sur la première collaboration entre Marvel, FX et le créateur de la série Fargo.

        Legion

         

        La chaîne câblée FX vient d'annoncer la date de diffusion du pilote de sa prochaine nouveauté. Legion sera diffusée à partir du mercredi 8 février 2017à 22H.

        Basé sur le personnage créé par Chris Claremont et Bill Sienkiewicz, Legion sera interprété par Dan Stevens (Downton Abbey, La Belle et la Bête). Membre des X-Men, David Haller est interné pour causes schizophréniques. Devant changer régulièrement d'institut, sa situation va changer lorsqu'il rencontrera un autre patient qui lui fera prendre conscience que ce qu'il possède n'est pas qu'une simple maladie.

         

         

        Cette série écrite par Noah Hawley (qui a fait parler de lui en 2014 pour son adaptation du film Fargo) sera en partie produite par Brian Singer (producteur de la franchise cinématographique X-Men, ainsi que réalisateur de certains des films). Si elle ne sera assurément pas liée au Marvel Cinematic Universe (les Avengers, les Defenders), les liens avec la franchise X-Men sont beaucoup plus flous, les déclarations de Singer étant assez contradictoires. Les unes disant que la série aurait des répercussions sur les prochains films (Logan ?), les autres disant que les liens seraient très minimes (un peu à la Deadpool). D'ailleurs, dans les comics Marvel, David "Legion" Heller est le fils de Charles "Professeur X" Xavier, mais dans la bande-annonce, il n'en est nullement fait mention...

        Hormis Dan Stevens, nous pourrons aussi y voir Rachel Keller (Fargo), Aubrey Plaza (Parks & Recreation), Jean Smart (24, Fargo...), Katie Aselton (The League), ou encore Bill Irwin (New York Unité Spéciale, Interstellar).

        Il s'agit de la première collaboration entre FX et Marvel Television, plus habituée à ABC et Netflix.

         

        Un rereboot pour Strike Back !

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        Vous reprendrez bien encore un peu d'action burnée ?

        Strike Back

         

        Strike Back is back (again) !

        La série, originaire de Grande-Bretagne et diffusée sur Sky1 pour six épisodes pour sa première saison, avait bénéficié d'un partenariat de production avec la chaîne américaine Cinemax pour la seconde. Les acteurs avaient été changés, et l'histoire rebootée lors de ce changement. Ce partenariat dura alors jusqu'à l'annulation de la série en 2010, à l'issue de la saison 5.

        Mais un nouveau relancement de la série d'action, toujours sous l'égide d'Andy Harries, mais avec de nouveaux personnages, a été commandé. C'est d'ailleurs ce dernier qui a proposé l'idée de relancer la série aux deux chaînes (qui ont bien sûr accepté). Alin Sumarwata (Neighbours), Daniel MacPherson (The Shannara Chronicles), Roxanne McKee (Game of Thrones, Dominion) et Warren Brown (Dead Set, Luther) devraient faire partie du casting principal.

        La formule de la série ne prendrait alors plus la forme d'un buddy cop show, mais prendrait plus le point de vue d'un ensemble de personnages. Un peu à la Fast and Furious. Et tandis que les cinq premières saisons avaient pour toile de fond la lutte contre Al-Qaïda, la (les ?) suivante(s) devrai(en)t traiter principalement de Daesh. Aucune annonce n'a encore été faite quant au retour de Sullivan Stapleton et Philip Winchester, les deux acteurs principaux des premières saisons.

         

        Cinemax

         

        Le synopsis annoncé est le suivant :

        Désavoué et dissous, le programme Section 20 est relancé dans le but de mettre hors d'état de nuire un dangereux terroriste venant de s'échapper de prison. L'unité ressuscitée embarquera alors pour une chasse à l'homme qui la mènera vers un vaste réseau d'activités criminelles interconnectées. Tandis que l'équipe voyagera à travers l'Europe et le Moyen-Orient, ses membres découvriront une conspiration menaçant de changer la face du monde.

         

        Aucune date de diffusion n'a encore été annoncée.

         

        Critique - Podcast : Westworld 1.10

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        Où tout est révélé.

        Bienvenue dans cette critique audio du 10ème épisode de Westworld.

         

        Podcast Série-All

         

        Chaque semaine, nous reviendrons en audio et pendant 30 à 45 minutes sur l'épisode qui vient d'être diffusé, pour donner notre avis et spéculer allègrement sur la suite. Ceci est notre huitième épisode. Bonne écoute donc, et n'hésitez surtout pas à nous faire part de votre ressenti en commentaire.

        Enjoy ! (cliquez ici pour télécharger le podcast - format mp3)

         

        Attention, nous sommes maintenant disponible sur iTunes. Et c'est par ICI !

        La musique du générique de fin (et de début) est de Maati Paalenen, en écoute libre sur Jamendo.

         

         

        Bonus :

         

        • La phrase "These violent delights have violent ends" est bien la phrase de code pour enclencher le mode "Wyatt" chez Dolores :

         

        Dolores / Wyatt

         

        • Le plan final de Ford nous avait été clairement montré à l'épisode 6 :

         

          Le dernier plan de Ford

           

          • L'évolution de William en l'Homme en noir, entre l'épisode 1 et 10 :

           

            William et l'Homme en noir

            Traduction : "Et si je te laissais tirer en premier ?"

             

            • On en parle dans le podcast, mais il se pourrait bien que Ford ait aussi automatisé les gardes pour qu'ils se fassent massacrer lors de la révolte des robots. Comme il l'explique à Stubbs quelques épisodes précédents :

             

            Stubbs et Ford

            Traduction : Ford : "Je peux rendre automatique la plupart des protocoles de sécurité du parc, M. Stubbs."


            • Enfin, on en parle à la toute fin du podcast : le site internet de Westworld / Delos bug depuis la sortie de l'épisode 10. Il délivre une liste de nombres. C'est en réalité un code de type Base64 qui renvoie vers ceci et cela.

             

             À la semaine prochaine pour l'épisode bilan de la saison 1 !

            Bilan - Podcast : Westworld saison 1

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            Où nous faisons le bilan, calmement.

            Bienvenue dans ce bilan audio de cette première saison de Westworld.

             

            Série-All bilan Westworld

             

            Cette semaine, nous sommes revenus pendant plus de cinquante minutes sur cette première saison, pour donner notre avis global et donner nos attentes pour la saison 2. Bonne écoute donc, et n'hésitez surtout pas à nous faire part de votre ressenti en commentaire.

            Enjoy ! (cliquez ici pour télécharger le podcast - format mp3)

             

            Attention, nous sommes maintenant disponible sur iTunes. Et c'est par ICI !

            La musique du générique de fin (et de début) est de Maati Paalenen, en écoute libre sur Jamendo.

             

             

            Bonus :

             

             

            • Ford Focus - Ford Fiesta

             

            À l'année prochaine !

              Le Vrickavrack - Novembre/début décembre 2016

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              Westworld, The Crown, The Affair, Lastman etc, etc... Notre avis sur les séries du moment en quelques lignes.

              Poster Vrickavrack

               

              Y a-t-il un plus cadeau pour cette fin d’année que ce nouveau numéro du Vrickavrack ?

              La réponse est oui, heureusement. Mais tout de même, cela reste une belle offrande, d’autant que le courrier des lecteurs, réclamé à corps et à cris, est de retour. Eh oui, le bonheur est dans la place.

               

              "À quand le retour du courrier des lecteurs dans le Vrickavrack ?" Syphax, 23 ans.

              Le voilà, justement, lapin.

               

              "Bonjour. J’adore Série-All. Où en est le projet d’une version 2 du site ? Est-ce toujours d’actualité ?" Béatrice, 45 ans.

              Oui, tout à fait. Nous sommes en pleine préparation et réflexion sur ce que sera le site prochainement. Donc, nous vous demandons un peu de patience, mais cela vaudra la peine, car (spoiler) cela sera magnifissime !!!

               

              "Où en est le projet d’une adaptation en film du Vrickavrack ? Ça a l’air trop bien". Gothier, 8 ans.

              Ah mon brave, alors que nous avions signé Vincent Lacoste pour jouer le rôle de Galax, Virginie Efira pour celui de MarieLouise et Jean Reno qui devait entrer dans la peau de Koss, malheureusement le projet a capoté pour des raisons financières. Andy Serkis (interprète de King Kong et Gollum), qui devait reprendre le personnage de Nicknackpadiwak, a demandé un trop gros cachet. Dommage.

              Mais on réfléchit à une adaptation en comédie musicale.


              "Depuis la fermeture d’un site où il était possible de télécharger des séries, ma vie s’est effondrée. Je ne plaisante pas, je me sens perdu. Que vais-je faire de tout ce temps soudainement récupéré ? Avoir une vie sociale ? Voir des amis ? Soyons sérieux. Je vous envoie donc ce courrier qui est un vrai appel au secours. Je ne sais pas ce que je vais devenir. D’ailleurs, je m’inquiète, je commence à avoir des démangeaisons de velléité sportive, cela me fait peur. Pour dire à quel point je perds pied, je me surprends à traîner de plus en plus près des salles de sport ou dans les rayons "running" des magasins de sport. Aidez-moi, s’il vous plaît". Kevin, 22 ans et demi.

              Kevin, bien fait pour toi. Cela t’apprendra à pirater, tu le sais que c’est interdit. Te voilà puni. Car…

               

               

              "Bonjour. J’ai regardé la série Westworld dont tout le monde parle, mais je n'ai pas tout compris. Quand interviennent les dinosaures ?" Cédric, 40 ans.

              En effet, tu n’as rien compris. En fait, Bernard est un raptor, on le découvrira dans la saison 2. C’est juste une question de time-line différente. Pour t’aider, je ne ferai pas mieux que de te conseiller cet excellent podcast fait par notre rédaction où l’on discute de la saison 1.

               

              "Je n’ai encore rien prévu pour le réveillon de Noël. Quelqu’un a une idée pour moi ?" Meleagris, 20 semaines, dinde.

              T’inquiète ma gueule, on va trouver pour toi.

               

               

              Le Fonz du mois : Aymé Césaire (H)

              Fonz du mois : Aymé très content Avis très favorable

              Fonz du mois : Aymé content Avis favorable

              Fonz du mois : Aymé neutre Avis neutre

              Fonz du mois : Aymé dépité Avis défavorable

               

               

              Sommaire :

               

               

               

              Channel Zero

               

              Poster Channel Zero

               

              Nick : Channel Zero, qui part d’une creepypasta (légende urbaine) où une émission de télé flippante, que seuls les enfants peuvent voir, les pousse à commettre des crimes, est une série d’horreur aux antipodes d'American Horror Story. Ici, aux effets tape à l’œil, aux jump-scares, à la surenchère un peu fatigante, le show préfère l’instauration d’une atmosphère cotonneuse et onirique. L’absence presque totale de musique de fond et un montage très relâché provoquent un continuel sentiment d’engourdissement et ainsi, lorsque l’horreur débarque, elle est encore plus frappante et choquante. Channel Zero est vraiment une expérience troublante qui mérite d’être tentée, même si à force de refuser les effets clichés, la série prend le risque d’être parfois évanescente.

              Fonz du mois : Aymé content Avis favorable

               

               

              Dead Landes, les escapés

               

              Poster Dead Landes

               

              Gizmo : On s’en fout. C’est la réaction qui n’a cessé de m’accompagner durant le visionnage des dix épisodes que proposait Dead Landes, nouvelle création de l’ancien petit génie du web François Descraques, aujourd’hui égaré dans un brouillard créatif douteux.

              Dead Landes est une mauvaise série, tout simplement. Prisonnière des tics d’écriture de son créateur (sexisme ordinaire et autres beauferies en tout genre), incapable de proposer du neuf tant sur le fond (la série n’a aucun propos) que sur la forme (le found footage est géré n’importe comment), elle a en outre le culot de n’offrir aucune conclusion à ses (courageux) spectateurs, repoussant les réponses à une improbable saison 2.

              Fonz du mois : Aymé dépité Avis (très) défavorable

               

               

              Designated Survivor

               

              Poster Designated Survivor

               

              Nick : La bande annonce le laissait craindre, on a eu la confirmation lors du visionnage : Designated Survivor possède toutes les caractéristiques les plus détestables des séries US. En effet, elle est patriotique (les États-Unis sont plusieurs fois nommés comme le leader du monde libre, formule terriblement fausse), réactionnaire (un bon Président, tout gentil qu’il soit, doit avoir de grosses c** du cran lorsque la situation l’exige), débilitante (on explique bien pour ne perdre aucun spectateur en route), pompière (les violons sont là pour marquer les émotions des scènes) et utopique (un homme politique honnête et fidèle à sa femme, n’importe quoi). Bref, Designated Survivor est hyper représentative d’une frange de l’Amérique, renfermée sur son patriotisme, la même qui a amené Donald Trump au pouvoir.

              Après, au second degré, la série peut être très drôle…

              Fonz du mois : Aymé neutre Avis neutre

               

               

              Lastman

               

              Poster Lastman

               

              Koss : L’animation française a enfin sa référence !

              Lastman est un prequel du manga Lastman qui suit la jeunesse de Richard Aldana. Attention : nul besoin d’avoir lu le manga pour apprécier cette série. Les deux s’apprécient indépendamment et sont très différents dans la forme et le ton. 

              La seule certitude avec cette série, c’est de ne jamais s’ennuyer. Malgré la faible durée des épisodes (12-13 minutes), tout s'enchaîne à toute vitesse et on bascule d’un statu quo vers un autre statu quo, en rythme et mouvement. Les personnages sont de purs délices, les vannes sont magistrales et l’écriture est une vraie réussite. Point bonus : le fait que la série soit française donne la garantie de références familières et communes avec le spectateur. C’est un grand oui et c’est vraiment à voir.

              Fonz du mois : Aymé très content Avis très favorable

               

               

              People of Earth

               

              Poster People of Earth

               

              Nick : De prime abord, j’ai pensé que la formule de The Last Man on Earth avait fait des émules. À savoir : partir d’une idée de base assez rigolote, d’un pilote délirant (ici, un journaliste rencontre un groupe de personnes qui se disent avoir été enlevés par des extra-terrestres), puis poursuivre l’aventure en donnant l’impression d’improviser épisode après épisode (et donc de foncer dans le mur). Sauf que dans People of Earth, on sent la volonté de développer les personnages secondaires, de leur donner chair. Exactement ce que n’a jamais fait The Last Man on Earth.

              Bon, il ne faut pas être laudatif non plus, c’est loin d’être parfait (par exemple, les scènes avec les Aliens qui se vannent sont lourdingues), mais cela donne un divertissement honnête et sympa.

              Fonz du mois : Aymé content Avis favorable (mais attention)

               

               

              Rectify - Saison 4

               

              Poster Rectify - Saison 4

               

              Nick : Comme sa cousine The Affair, Rectify propose une saison d’afterworld, de calme après la tempête, une sorte de "que sont-ils devenus ?". Maintenant que les enjeux principaux ont été résolus à la fin de la saison précédente (qui a violé Hanna ?) qui aurait presque pu faire une conclusion honorable à la série, le show décide de continuer et nous propose de suivre le devenir des personnages, qui tentent avec difficulté de reprendre une vie normale. Le résultat est plus que jamais réservé aux fans les plus hardcore de la série, tant cette option anti-spectaculaire qui mènera à coup sûr vers des pics émotionnels, demande d’accepter de traverser des plaines plus plates, pas loin du désert de l’ennui. Mais on garde confiance car la série a prouvé son génie dans le passé.

              Fonz du mois : Aymé content Avis favorable

               

               

              Stan Against Evil

               

              Poster Stan Against Evil

               

              Nick : Stan Against Evil pourrait être un bon palliatif, un placebo pour ceux en manque d’Ash vs Evil Dead et qui bougonnent à l’idée d’attendre une année pour une hypothétique nouvelle saison. En effet, il s’agit d’un copié-collé : le même personnage principal prétentieux, égoïste et bourru, la même Amérique profonde en fond et les mêmes histoires de démons qu’il faut combattre. Malheureusement, le dosage humour-horreur est terriblement loupé : les gags sont lourds et le sang est discret, presque timide. Bref, Stan est au final une version light et sans imagination de son modèle. Autant dire que cela a très peu d’intérêt. Pour plus de détails, voici un versusà charge.

              Fonz du mois : Aymé dépité Avis défavorable

               

               

              The Affair - Saison 3

               

              Poster The Affair - Saison 3

               

              Nick : Comme sa cousine Rectify, The Affair propose une saison d’afterworld, de calme après la tempête, une sorte de "que sont-ils devenus ?". Maintenant que les enjeux principaux ont été résolus à la fin de la saison précédente (qui a tué Scotty ?) qui aurait presque pu faire faire une conclusion honorable à la série, le show décide de continuer et nous propose de suivre le devenir des personnages, qui tentent avec difficulté de reprendre une vie normale. Le résultat est plus que jamais réservé aux fans les plus hardcore de la série, tant cette option anti-spectaculaire qui mènera à coup sûr vers des pics émotionnels, demande d’accepter de traverser des plaines plus plates, pas loin du désert de l’ennui. Mais on garde confiance car la série a prouvé son génie dans le passé.

              Fonz du mois : Aymé content Avis favorable

               

               

              The Crown

               

              Poster The Crown

               

              Koss : Le fantasme, ça ne fait pas toujours faire des choses bien. Parfois, ça fait faire des séries.

              Alors oui, c'est beau, les plans sont nickels, travaillés, éclairés comme jamais, c'est bien joué, les costumes sont crédibles et la reconstitution est soignée. Sauf que c'est complètement nul.

              C'est quoi exactement le but de cette série ? Réciter en image un livre d'Histoire ? Mettre en illustration des pages Wikipédia ? Pourquoi raconter ce qu'on sait déjà ? Il est où l'intérêt, le croustillant, le propos même de la série ? Malgré tout et presque par elle-même, la série parvient à raconter des choses, mais c'est soit des anecdotes peu connues (cf. : épisode 4), soit un cours de droit constitutionnel pas inintéressant, mais assez peu subtile (cf. : épisode 7).

              C'est donc l’équivalent d’un téléfilm TMC, à la Hercule Poirot ou Downtown Abbey, avec beaucoup beaucoup de moyens. Il n'y a rien de sociologique là-dedans. C'est juste la transposition en image d’Épinal des rêves moites de Stéphane Bern. Pire encore, lorsque la série tente – enfin ! – de raconter quelque chose, ça donne certes la meilleure scène de ce pilote (la chasse), mais surtout une scène où tu as à 300% la certitude que c'est faux. Le minimum dans ce cas, c'est que le spectateur y croit un tout petit peu. Au lieu de ça, il sombre dans un morne ennui digne d'un dimanche après-midi pluvieux de novembre où t'es allé ramasser des champignons. Triste et mou.

              Regardez The Deal ou The Queen (les deux de Stephen Frears) au lieu de ça.

              Fonz du mois : Aymé dépité Avis défavorable

               

               

              The OA

               

              Poster The OA

               

              Antofisherb : Je n’ai pas encore vu les huit épisodes de cette première saison, mais le début est en tout cas très prometteur. Il sera difficile d’annoncer sans spoiler le sujet de la série, d’autant que le découvrir peu à peu par soi-même fait partie intégrante du plaisir de visionnage. En tout cas, cette série dramatique aux relents fantastico-existentiels est fondamentalement ambitieuse, parfois un peu kitsch, mais toujours très poétique et humaniste. Le personnage principal, interprété par la géniale Brit Marling (qui est aussi la co-créatrice de la série), est passionnant.

              Fonz du mois : Aymé content Avis favorable

               

               

              Westworld

               

              Poster Westworld

               

              Koss : La boîte parfaite. Celle dont tu as rêvé toute ta vie. Qui contient tout ce que tu aimes et tout ce qui te plaît. Je ne peux pas mieux résumer cette première saison.

              L’enjeu après les deux premiers épisodes était de parvenir à maintenir le niveau jusqu’au bout. Et la série y parvient. En nous délivrant une avalanche de rebondissements, à chaque fois cohérents, parfaitement exécutés et qui s’intègrent à merveille dans la série.

              Il faut voir le travail monstrueux des scénaristes pour non seulement être parvenus à nous distiller des indices et des fausses pistes, et à nous proposer une profonde réflexion sur leur propre métier, dans ce qu’il a de frustrant et de contradictoire.

              Alors n'écoutez pas les sombres Nick (cf. : ci-dessous), et plongez dans Westworld.

              Fonz du mois : Aymé très content Avis très favorable

               

              Nick : Don’t believe the hype.

              Une série au potentiel énorme qui n’aura au final que trop rarement décollé. La faute en incombe à un rythme plan-plan et à l’incroyable complexité du scénario construit sur différentes lignes de temps, au point d’être totalement perdu (si on refuse de lire les forums de discussions). Les quelques facilités (la révolte de Maeve), des règles du parc volontairement floues et une absence quasi-totale de personnages attachants achèvent le constat.

              Alors, rien d’honteux mais une impression de "aurait pu faire mieux" et le sentiment que la montagne a accouché d’une souris.

              Fonz du mois : Aymé neutre Avis neutre

               

              Bonnes fêtes à tous les lapins et à l'année prochaine !


              Les meilleurs Noëls de Doctor Who

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              C'est cadeau ! Et joyeuses fêtes !

              Alors, vous avez passé de bonnes fêtes cette année ? (Pas trop dur le lendemain du réveillon ? Oui, on sait...). Que vous ayez fait la fête ou non, il y a au moins des avantages à tirer de la période de fin d'année... du côté séries télé ! Les fêtes nous auront gâtés cette année, avec plusieurs de nos séries préférées nous livrant de jolis cadeaux, de Sense8 à Sherlock il y a peu, en passant par Doctor Who, qui revient après un an d'absence. Un spécial de Noël dans Doctor Who est une tradition toujours respectée à la lettre chaque année le 25 au soir, depuis 2005. Et c'est justement à cet occasion que Série-All revient sur les meilleurs épisodes spéciaux de Noël de la série.

               

              Doctor Who fête Noël

               

              Au nombre de onze – maintenant douze avec le dernier Noël en date, dont la critique vient de paraître... Douze spéciaux de Noël ! Ça fait bizarre. Quand même, ça veut dire que presque un épisode sur dix est un spécial de Noël ! Et forcément, ça implique que tous ne sont pas au même niveau. Passons donc sans plus tarder au classement des épisodes de Noël de la série, du pire au meilleur.

              Attention, full spoilers pour chaque paragraphe, cela va de soi.

               

               

              11) The Next Doctor (2008)

               

              Le dixième Docteur doit défaire une invasion de Cybermen dans un Londres victorien, accompagné par… sa future incarnation ?!


              The Next Doctor

               

              Ah, The Next Doctor… souvent considéré comme le vilain canard de la lignée noëlienne. L’échec de ce Noël vient principalement de deux éléments. D’une part, les Cybermen de la nouvelle série n’ont jamais véritablement fait des ennemis aussi menaçants et crédibles que leurs homologues de l’ère classique. Alors quand cet épisode se concentre exclusivement dans son dernier tiers sur une usine à Cyberking, avec la méchante qui souhaite envahir le mooonde, mais à qui le Docteur fait réaliser sa vraie nature… difficile de s’emballer. D’autre part, si le concept de base de rencontrer un futur Docteur pouvait paraître intéressant, l’exécution laissa à désirer. Néanmoins, on retiendra de l’épisode un David Morrissey marquant et son alchimie avec David Tennant qui fonctionne très bien – ce dont tous les Noëls ne peuvent pas se vanter – ce qui aide clairement à mieux digérer l’épisode.

              Taux de Christmassitude (autrement dit, à quel point l'épisode représente bien l'esprit de Nowël) : 60%

              Moyenne (arrondie) sur le site : 11,6

               

               

              10) Voyage of the Damned (2007)

               

              À bord d’une croisière autour de la Terre dans une réplique du Titanic, Astrid (Kylie Minogue) et le Docteur doivent sauver le vaisseau du naufrage après un incident provoqué mystérieusement.

               

              Voyage of the Damned

               

              Avec plus de treize millions de téléspectateurs, Voyage of the Damned est à ce jour l’épisode le plus vu de la nouvelle série à la télévision britannique. Dommage, car il est loin d’être le meilleur et en représente un aspect très cheap. Rythmée par des morts toutes les deux scènes de personnages dont on vient tout juste de s’attacher, la croisière se veut épique, façon blockbuster, mais échoue assez lamentablement. Pour être honnête, l’épisode est tout de même plutôt sympa dans sa première partie, avec une exposition alléchante, un tableau assez féérique du vaisseau et un speech du Docteur pour bien démarrer les péripéties, mais il se vautre surtout dans la résolution du scénario. Entre une tête sur un chariot qui fait office de grand méchant, Kylie Minogue qui devient des molécules d’âme flottant dans l’air et le Docteur qui termine l’ascension du vaisseau porté par des anges, l’épisode est plein de symbolisme douteux et de tragédie exagérée. Ça ne fonctionne pas, mais c’était bien essayé.

              Taux de Christmassitude : 35%

              Moyenne sur le site : 11,4

               

               

              9) The Christmas Invasion (2005)

               

              Le jour du premier contact semble être arrivé, mais malheureusement l’homme de la situation n’est plus là pour aider l’humanité. Harriet Jones doit prendre les choses en main, tandis que Rose ne reconnaît plus son Docteur.

               

              The Christmas Invasion

               

              Le tout premier Noël en date n'est pas notre préféré parmi les rédacteurs, bien qu'il ne soit pas considéré comme mauvais pour autant (et est loin devant les deux épisodes déjà listés). Il faut dire qu'il avait la lourde tâche de présenter le tout nouveau Docteur à tous les fans. Et, même si David Tennant finira au terme de son run par être reconnu comme l'un des Docteurs les plus populaires de la série, à l'époque la pression était grande. Alors quand on voit que Ten passe les trois quarts du Noël endormi, on peut être déçu. Ajoutons à cela des ennemis plutôt kitsch dans leur vaisseau en carton, et un duel final très mal fait, et l'épisode a ainsi de sévères lacunes. Il réussit pourtant globalement bien à traduire les inquiétudes du spectateur à travers le personnage de Rose, et présente des ennemis – les Sycorax – et un personnage star du jour – Harriet Jones – tous deux assez marquants. Pas fameux mais plutôt sympathique, et puis, c'était le premier ! On se souviendra du sapin de Noël tueur...

              Taux de Chrismassitude : 50%

              Moyenne sur le site : 12,8

               

              Note : les deux épisodes suivant étant arrivés ex-aequo dans la moyenne de nos classements, l’écart-type a tranché, à savoir que l’épisode qui divisait le moins nos opinions s’est retrouvé devant celui qui va venir tout de suite...

               

               

              8) The Doctor, The Widow and the Wardrobe (2011)

               

              Le Docteur a eu de la chance de tomber sur Madge Arwell quand il devait retrouver son TARDIS, après s’être crashé en 1939. Devenue veuve pendant la guerre, elle cache la nouvelle à ses enfants pour leur faire passer un dernier bon réveillon, et le Docteur est là pour les aider.

               

              TDTWATW

               

              Assez mal aimé en général, The Doctor, the... bon, vous voyez de quel épisode on parle, souffre de sévères problèmes de rythme et d'une intrigue très inégale. Les uns diront que la scène d'introduction était une vague aberration, d'autres que c'était le seul moment de l'épisode où on ne s'ennuyait pas. Certains s'agaceront très vite de la gestuelle d'un Matt Smith surexcité dans le premier acte, tandis que d'autres trouveront le temps bien long lors du passage dans la forêt avec les enfants. Et plus ou moins tout le monde s'accorde à dire que le passage avec les guest-stars de l'épisode est un gâchis, et pourtant pas autant bâclé que la résolution ultra mièvre de l'épisode, dont le scénario est très faible. Pour autant, avec une Claire Skinners qui incarne un personnage se détachant de l'archétype de la compagne habituelle, de bons instants comiques et de très belles images, "The Doctor and the WWW" pour la faire courte, reste une heure de visionnage plutôt divertissante. Mais bon, soyons honnêtes, la meilleure partie de l'épisode est de très loin les cinq dernières minutes, dans lesquelles l'épisode nous livre un merveilleux moment de retrouvailles entre le Docteur et Amy et Rory, dans l'esprit de Noël. Sans ça, l'épisode perdrait beaucoup de points.

              Taux de Christmassitude : 80%

              Moyenne sur le site : 12,4

               

               

              7) The Runaway Bride (2006)

               

              Quand une mariée (ou presque) quelque peu hystérique se retrouve téléportée à bord de son TARDIS, le Docteur doit vite se ressaisir et sauver une fois de plus la Terre d'une menace extra-terrestre à Noël.

               

              The Runaway Bride

               

              The Runaway Bride ne se résume qu'à un seul mot, ou plutôt un seul nom : Catherine Tate. Tout l'épisode repose entièrement sur elle ; par conséquent, toute l'appréciation de cet épisode dépend entièrement de la tolérance de chacun pour son jeu très bruyant, mais aussi terriblement amusant. La scène de poursuite entre le TARDIS et le taxi est l'une des plus funs de toute la série, et les interactions entre Donna et Ten sont purement géniales, le courant entre les deux acteurs passant immédiatement. Bon, il y avait aussi une histoire un peu pourrie (au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, c'est un trait commun à de nombreux Noëls dans la série) autour d'une araignée géante dont le vaisseau serait le centre de la Terre mais que le Docteur noie à la fin... et aussi le fiancé de Donna était en fait un traître... sous les rires extrêmement mal joués des acteurs de l'araignée et du gars... Quoiqu'il en soit, c'est surtout pour Catherine Tate, dont la prestation lui a valu d'être rappelée pour devenir l'une des meilleures compagnes par la suite en saison 4, que cet épisode se défend parmi tous les autres.

              Taux de Christmassitude : 10% (pour info, l’épisode a été tourné l’été de 2006, sous la canicule !)

              Moyenne sur le site : 13,5

               

              Note : même chose pour les deux épisodes suivants, eux aussi arrivés ex-aequo. Tous les Noëls en dehors des deux premiers et du trio de tête étaient dans un mouchoir de poche !

               

               

              6) The Snowmen (2012)

               

              En deuil, le Docteur s’est isolé à l’époque victorienne auprès du Paternoster Gang, mais ne peut s’empêcher de revenir en aide à l’humanité quand Clara Oswald lui fait remarquer certaines anomalies avec la neige...

               

              The Snowmen

               

              The Snowmen, l'épisode qui a littéralement foutu en l'air toute la numérotation des épisodes de la série. Car c'est aussi le premier qui se place au beau milieu d'une saison, si l'on ne compte pas l'épisode de régénération de Ten. Totalement inscrit dans, voire même absolument nécessaire à l'arc scénaristique, tout l'épisode est construit autour de cette idée de faire le lien entre deux ères du show, dans une saison 7 hyper hétérogène. Cela, l'histoire l'aborde avec beaucoup de poésie, exemple : le TARDIS posé sur le nuage. Un peu (beaucoup) à la manière de The Runaway Bride, Jenna Coleman dynamise tout l'épisode, qui comporte d'ailleurs de nombreuses séquences comiques grâce à Clara et au trio Paternoster, masquant néanmoins une nouvelle fois un scénario, qui, s'il est un peu plus élaboré que d'habitude, reste toujours trivial et à la résolution hasardeuse. Dommage, on y était presque. Mais là où The Snowmen se démarque, c'est surtout sur ses dernières scènes qui prennent le spectateur à revers avec un twist inattendu, s'amusant à changer les codes de l'introduction d'une nouvelle compagne, pour laquelle s'était formée une routine au fil des saisons. Un épisode de Noël retenu surtout parce qu'il s'écarte de la formule usuelle des spéciaux et qu'il a apporté pour beaucoup une bouffée d'air frais dans la série.

              Taux de Christmassitude : 70%

              Moyenne sur le site : 13,2

               

               

              5) The End of Time (2009)

               

              Ten approche de la fin de son aventure et, accompagné par Wilfried, il affronte une dernière fois le Maître et les Seigneurs du Temps, avant de faire ses adieux. (Note : nous avons considéré les deux parties en prenant en compte The End of Time dans nos classements.)

               

              The End of Time

               

              Pour ma part, ce fut le spécial le plus difficile à classer. Difficile en effet, de trancher entre toutes les qualités de ce dernier épisode, face à une version zombifiée et tournée en dérision du Maître dans la première partie, un scénario de changement de têtes à échelle globale qui n'aboutit à rien, des ricanements de John Simms interminables, des cactus en mission secrète pour un riche milliardaire souhaitant la vie éternelle (le jour où un épisode spécial de Noël n'aura pas un scénario pourri...), et une violation pure et simple de tout ce qui faisait le charme du départ de Donna, quelques épisodes plus tôt dans Journey's End (sans doute ce qui m'énerve le plus dans cet épisode). Le double spécial souffre en fait d'être peut-être simplement trop long : c'est la vision d'un "film Doctor Who" selon Russel T. Davies, son scénariste, dont ce fut le dernier épisode. Pour autant, le spécial comporte aussi des éléments tout simplement géniaux, notamment le personnage de Wilfried Mott qui est un compagnon unique et extrêmement touchant, son duo avec Tennant tout bonnement parfait, le retour tant attendu de Gallifrey à l'écran, et une fin en apothéose pour Ten qui prend le temps de faire hommage à toute son ère. The End of Time est ultimement un peu long à démarrer, mais on craque tous pour sa fin.

              Taux de Christmassitude : 40%

              Moyenne sur le site (des deux parties) : 13,6

               

               

              4) Last Christmas (2014)

               

              Piégé dans une base située au Pôle Nord où des ennemis plongent les humains dans un état de rêve, le Docteur, qui vient tout juste de retrouver Clara, n'a plus qu'une solution : faire appel au Père Noël lui-même…

               

              Last Christmas

               

              Last Christmas est un épisode de Noël bien particulier. Il est à la fois très inscrit dans la continuité narrative de la série – puisqu’il réunit pour de bon le Docteur et Clara et marque la dernière apparition de Danny Pink – mais à la fois, possède l’un des scénarios les plus développés et "ordinaires" de tous, au sens où le côté huis-clos et l’histoire de l’invasion des monstres, au concept brillant, pourraient se retrouver dans un épisode en plein milieu d’une saison. Et pour le coup, c'est peut-être le premier épisode de notre liste pour lequel on peut dire que le scénario n'était pas mauvais, bien au contraire – champagne ! Last Christmas est à la fois l’un des moins "noëliens" de tous, mais d’un autre côté fait figurer dans son intrigue le Père Noël lui-même – parfaitement interprété par Nick Frost. C’est un épisode hybride, aux nombreuses facettes, qui réunit plusieurs éléments opposés... et étrangement, ça fonctionne extrêmement bien. Car derrière le scénario sci-fi et la morale sur le sens profond de signification de "Noël" (un trait assez récurrent dans les spéciaux, que cet épisode renouvelle d'ailleurs un peu avec un très joli message), c’est au fond une histoire centrée sur Clara/Twelve et le chemin qu’ils ont parcouru depuis leur première rencontre. À ce titre, le dernier acte est particulièrement touchant et, comme bien souvent, ce que l'on retirera le plus de ce spécial de Noël, dans le haut du panier de la série.

              Taux de Christmassitude : 60%

              Moyenne sur le site : 13

               

               

              3) The Husbands of River Song (2015)

               

              Le douzième Docteur retrouve River Song, qui l’embarque dans une aventure à travers la galaxie, sans savoir qu’elle les conduira tout droit à leur dernier rendez-vous…

               

              The Husbands of River Song

               

              Le spécial Noël de l’année dernière aura marqué les esprits pour avoir mis un point final à une intrigue qui s’étend sur plus de six ans : River Song. River est un personnage à l’histoire complexe et à la relation avec le Docteur très délicate à appréhender. Derrière son aspect comique et son scénario ridicule, The Husbands of River Song est un épisode avec beaucoup de cœur, qui prend soin d’offrir une magnifique touche finale à l’histoire de River et de son mari. Pour le coup, on pardonne totalement son intrigue du jour tenant sur un post-it. Tour à tour, à coup de quiproquos hilarants, de speech déchirant sur pourquoi le Docteur ne peut pas aimer River, ou de métaphore servie avec triple dose de musique qui nous tire les larmes, ce spécial Noël est un ascenseur émotionnel et conclut magnifiquement bien l’histoire de River Song.

              Taux de Christmassitude : 50%

              Moyenne sur le site : 15

               

               

              2) The Time of the Doctor (2013)

               

              Sur une planète en guerre millénaire, le onzième Docteur arrive au bout de son parcours et tire sa révérence.

               

              The Time of the Doctor

               

              Le dernier épisode d’Eleven devait boucler tout une ère du show, aussi bien sur le plan scénaristique que pour le Docteur en lui-même. C’est beaucoup à accomplir pour un spécial d’une heure, là où le dernier épisode de Ten cumule au total 2h15. Pourtant, en racontant une histoire épique, remplie de références aux trois dernières saisons et emprunte de beaucoup de poésie, l’épisode livre un parfait bilan de l’ère Eleven, et en reprend tous ses traits – même les moins enviables, certes, mais la nostalgie prévaut. Les dernières scènes offrent un départ relativement sobre mais extrêmement émouvant pour Matt Smith, qui livre une de ses meilleures performances et part sur une très haute note.

              Taux de Christmassitude : 70%

              Moyenne sur le site : 16

               

               

              1) A Christmas Carol (2010)

               

              Kazran Sardick est un vieil homme aigri qui refuse de permettre à un vaisseau en train de se crasher d’atterrir sur sa planète. Le Docteur remonte alors sa ligne temporelle pour tenter de réécrire l’histoire de l'homme.

               

              A Christmas Carol

               

              Pour nous le plus bel épisode de Noël jamais fait, et l’un des meilleurs épisodes de la série tout court. Dans cette réinterprétation du compte "A Christmas Carol" de Dickens, Doctor Who nous livre une histoire temporelle complexe, aux concepts et symboles brillants, avec une imagerie et une bande-son féériques, et des personnages beaux à en pleurer. Un petit bijou qui instaura une barre beaucoup trop haute pour être surpassée par aucun des Noëls qui précédaient, ni même qui ont suivi. A Christmas Carol est un peu la quintessence du spécial de Noël façon Doctor Who, et on voit mal comment un épisode pourrait un jour le détrôner.

              Taux de Christmassitude : 100%

              Moyenne sur le site : 16,6

               

              Êtes-vous d’accord avec notre top ? Quel est votre épisode de Noël préféré ? Que pensez-vous de The Return of the Doctor Mysterio par rapport à toute la lignée des Noëls déjà sortis ?

               

               

              Doctor Who revient en saison 10 en avril 2017. Le trailer est déjà disponible. On se retrouve donc l'année prochaine !

              Merci à ClaraOswald, Dewey, Gizmo, Koss et nicknackpadiwak pour leurs contributions !

              Critique : Doctor Who (2005) 10.00

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              Le Retour of Doctor Who, man.

              D’un épisode de Noël de Doctor Who, j’attends de la légèreté, du dépaysement, du merveilleux et de la magie, bref une aventure s’apparentant à un conte à regarder sous la couette et réchauffant mon âme d’enfant. Malheureusement, par le passé, les résultats furent assez inégaux et la série a déjà fourni le meilleur (A Christmas Carol) comme le pire (The Last Christmas). Et pour cette nouvelle mouture, les infos qui tombaient au compte-goutte n’étaient pas très rassurantes, au contraire, bien au contraire : un titre débile (The Return of Doctor Mysterio), un super-héros au design assez craignos et, last but not least, le retour de Nardole, le gros extraterrestre moche pour la caution "comique". Bref sur le forum, nous étions tous circonspects. C’est donc avec beaucoup d’appréhension que je me suis lancé dans ce special. Roulement de tambour. "Alors ? Alors ?" demande la foule impatiente. Bah, au final, ça passe plutôt bien.

               

              Photo promo avec The Ghost qui passe à travers une vitre

              Eh là qui va là ?

               

               

              The Return Of Doctor Who

               

              L’épisode commence le jour de Noël (ce sera le seul et unique rapport avec la fête du gros barbu qui offre des cadeaux aux enfants riches sages) avec une introduction typiquement whovienne où le Docteur en mode hurluberlu fait la connaissance de Grant, un enfant. Par maladresse, le Docteur inocule au gamin des supers pouvoirs (lévitation, vision X, invulnérabilité…). Vingt-quatre ans plus tard, le temps de la longue "nuit" d’adieuxà River Song, il constate que Grant est devenu The Ghost, un super-héros masqué qui fait régner la justice, tout en étant le baby-sitter de l’enfant de Lucy, journaliste pugnace et qui est son amour secret. Le quatuor (on y ajoute Nardole, l’extra-terrestre rescapé de l’épisode précédent, dont la tête est revenue sur le corps) s’apprête à affronter de vilains cerveaux extraterrestres qui veulent envahir la terre en volant le corps des êtres humains.

              On est clairement avec ce synopsis dans du grand classique avec un scénario très basique. Qu’importe, car l’épisode est bien rythmé et très plaisant.

               

              Le Docteur sur le toit préparant son piège

              Le Docteur préparant son sapin de Noël.

               

               

              Ce qui aurait pu être pire

               

              On craignait beaucoup de la collision entre l’univers du Docteur et celui des super-héros. Finalement, le personnage de The Ghost se sort du piège avec les honneurs et fait correctement le boulot. Il est crédible lorsqu’il s’envole, tel le justicier invincible, pour sauver le monde et aider la veuve et l’orphelin, créant un enthousiasme emballant pour le spectateur. Il est aussi à l’origine de scènes à vocation comique lorsqu’il doit jongler entre la personnalité de Grant, le nounou timide et emprunté, et son alter ego masqué, ce qui amène des situations cocasses et gentiment amusantes. (Notez bien que je n’ai pas dit "situations hilarantes" ou "à se taper le cul par terre de rire"). The Return of Doctor Mysterio réussit le mélange de l’hommage aux comics et de sa parodie. Et au final, son costume n’est pas plus catastrophique que celui de Daredevil dans la série diffusée sur Netflix. N’est-ce pas ?

              De même, je craignais que Nardole fasse le sidekick exubérant qui en aurait fait des caisses. Il n’en est rien. Le personnage est au contraire assez en retrait, plutôt discret, apportant ce qu’il faut d’humour.

               

              Nardole hilare avec un costume égyptien

              Contre toute apparence, un personnage sobre.

               

               

              Ce qui aurait pu être mieux

               

              Bon tout n’est pas parfait, l’épisode souffre d’un vrai manque d’originalité, que ce soit dans le traitement de The Ghost – telle la scène clichée du repas sur le toit avec son amoureuse secrète ignorante de sa vraie identité – ou chez les adversaires à combattre, dont les motivations et le mode de fonctionnement ont déjà été vus des dizaines de fois (au moins) dans le passé du fan de la série.

              De plus, Moffat fait encore du Moffat, à savoir cette tendance à une profusion d'idées sous exploitées, comme ces chirurgiens effrayants mais qui ne feront que de la simple figuration sur une scène ou deux. Puis, on dira ce qu’on voudra du showrunner, l’animal, même en fin de parcours (il a annoncé son départ à la fin de la saison 10), ne manque pas d’humour et a tendu un beau pied de nez à ses plus gros détracteurs qui l’attendaient au tournant. En effet, le fameux Docteur Mysterio du titre qui a fait couler tant d’encre et a alimenté les angoisses les plus énormes, n’est pas le nom du super-héros, mais le surnom donné par le gamin au Docteur. Sacré Momo, il nous a fait une belle frayeur.

               

              Un extraterrestre qui se coupe la tête en deux pour prendre un fusil

              Un épisode pour les petits qu'on vous dit.

               

              Pour résumer, cet épisode spécial n’est certes pas un chef-d’œuvre interplanétaire, mais est une aventure bien rythmée et pleine d’humour bon enfant. Il fournit un bon divertissement familial et dans ce sens, respecte totalement l’esprit de Noël.

               

              J’ai aimé :

               

              • La scène d’interrogatoire avec Monsieur Huffle, rigolote.
              • La petite blague sur le questionnement de la sexualité d’un super-héros habillé de cuir et portant un G sur sa poitrine.
              • Nardole, finalement sympathique. Puis après toutes ces Clara, Amy, Rose, toussa, toussa, un peu de changement n’est pas mal.

               

              Je n’ai pas aimé :

               

              • Niveau originalité, on repassera.

               

              Ma note : 14/20. (c'est Noël)

               

               

              Le Coin du Fan :

               

              • Le Docteur mentionne au début qu’il a toujours le droit à une bonne invasion de Noël chaque année. C’est en effet quasiment toujours le cas depuis le tout premier Noël, The Christmas Invasion, jusqu’au Doctor Mysterio.

               

              • Les aliens de cet épisode proviennent de l’épisode The Husbands of River Song. Si vous ne vous souvenez pas d’eux, ceci devrait vous rafraîchir la mémoire. Sinon, ce n’est pas grave vu que cet épisode avait cinquante autres choses qui se passaient en même temps.

               

              Un des extra-terrestres de The Husbands of River Song

               

              • Le Docteur résume le plan des ennemis de l’épisode à "unzipper" la tête de tous les politiciens influents du monde, une référence aux Slitheens, les ennemis de la première saison qui ont infiltré Downing Street en enfilant la peau des ministres et en fermant le tout avec une fermeture éclair. À noter que les deux races ont voulu détourner l’attention en faisant se crasher un vaisseau sur Terre.

               

              • Quand Grant lui demande s’il va bien, après que le Docteur se soit souvenu de River, ce dernier répond "je vais toujours bien", ce qui est suivi par un plan sur Mr. Huffle, sous-entendant qu’il vient de mentir. Après les événements de Forest of the Dead, où River Song venait de mourir, Donna avait demandé au Docteur si ça allait et il avait répondu la même phrase. À l’époque, Donna avait vite perçu le mensonge.

               

              Tennant et Donna et I'm always all right

               

              • En parlant de Mr. Huffle, certains ont théorisé qu’il représentait en réalité Bill, pour l’importance qu’on lui accordait, le fait qu’il soit transmis au Docteur à la fin par Lucy, et pour les cheveux. Un totem pour nous faire patienter l’arrivée de la compagne, ça vaut ce que ça vaut.

               

              • La scène du split screen est un des très nombreux clins d’œil aux planches des comics.

               

              Planche de comics

              Scène du split screen

              Critique : Sherlock 4.01

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              Sherlock Holmes and the case of the woman in the fridge.

              Il existe une réalité parallèle où la série Sherlock s’est achevée le 15 janvier 2012 avec The Reichenbach Fall. J’envie parfois cette réalité lorsque je constate que depuis cinq ans (et cinq épisodes), Sherlock ne semble toujours pas s’être remis de sa chute, végétant dans une pâle copie de ses premiers exploits, à la frontière entre la parodie et la fanfiction. Véritable phénomène de société, la série est devenue une méta-série, plus occupée à faire des pitreries pour se jouer de son public qu’à raconter une véritable histoire. Cependant, la saison 4 semble enfin siffler la fin de la récréation pour Sherlock et sa petite troupe. "It’s not a game anymore", nous annonçaient les différentes promos de l’épisode. L’heure du retour aux affaires pour le détective de Baker Street ?

               

              Image promo de la saison 4 de Sherlock

              Game over.

               


              « Your plan is just to sit there solving crimes like you always do ? »

               

              Sherlock est de retour, innocenté du meurtre qu’il a commis grâce à un petit coup de pouce du gouvernement (et un habile montage vidéo). Sa mission consiste désormais à comprendre comment Moriarty a pu revenir d’entre les morts, et quelles sombres machinations se cachent derrière cette surprenante résurrection. Un postulat de départ alléchant et prometteur censé mettre un terme à presque trois ans d’attente et de théories farfelues. Pourtant, la saison ne semble pas décidée à prendre des chemins de traverse. Car pour contrer Moriarty, Sherlock va décider… d’attendre. Et nous avec. Encore une fois.

              L’introduction de l’épisode fait peur, puisqu’elle synthétise tous les défauts qu’incarnait la saison 3 : un Sherlock à l’image du showrunning de la série, arrogant et trop sûr de lui, se riant des conséquences ou des attentes de son public. Mais cette mise en bouche n’est en réalité qu’un écran de fumée pour mieux tromper le spectateur. Sherlock s’est enfermé dans un jeu où se mêlent ses fantasmes et la réalité. La saison 3 poussait à l’extrême cette logique : revenu d’entre les morts, Sherlock ne craignait plus rien et dictait les règles de la série. La comédie prenait le pas sur le drame, à tel point qu'une bombe sous Londres devenait l'occasion de faire une bonne blague à Watson et qu'un meurtre était aussitôt désamorcé par le retour abracadabrant d’un vieil ennemi.

               

              Sherlock, Watson, Mary et un chien

              Attention, l'un de ces personnages est un plot device, saurez-vous le retrouver ?

               

              Mais désormais, la série nous le promet : Sherlock a rendez-vous à Samarra, et il ne pourra pas échapper aux conséquences de ses actes. Pourtant, en dépit de cette fable intrigante, l’épisode semble emprunter la voie de la saison 3. La comédie est mise à l’honneur, les personnages semblant baigner dans une légère insouciance au sein d’un script qui peine à décoller, comme souvent lorsque Mark Gatiss est aux commandes. On apprécie toujours les clins d’œil au canon holmésien, en particulier lorsque l’affaire qui obsède Sherlock fait écho à une nouvelle de Conan Doyle impliquant Moriarty ("Les Six Napoléons"). On se délecte d’avance à l’idée que quelque chose d’énorme se prépare. Et pourtant, une fois de plus, la série se joue de ses spectateurs. Pour le meilleur, et surtout pour le pire.

               

               

              Un goût de surgelé

               

              Faire l’impasse sur le mystère de Moriarty dans le premier épisode de la saison est tout à fait compréhensible. Mais cela ne peut être fait qu’au profit de quelque chose de plus surprenant, d’imprévisible, d’inattendu. Or, à partir du moment où le twist de l’épisode est révélé, un affreux sentiment de déjà-vu commence à habiter le spectateur. N’a-t-on pas déjà vu une intrigue autour du passé de super espionne de Mary Morstan-Watson ? N’était-ce pas il y a seulement deux épisodes, lors du final de la saison 3 ? N’était-ce pas déjà une révélation peu convaincante à l’époque ? Et surtout, au vu du monologue de Sherlock Holmes en début d’épisode, la conclusion de toute cette histoire ne semble-t-elle pas un peu trop prévisible ?

               

              Mary Morstan avec son arme

              Mary Morstan à la recherche de Mark Gatiss.

               

              Plus l’épisode avance, plus on en vient à craindre ce qui semble se dessiner. Mais rien n’y fait, Mary a bien rendez-vous à Samarra. Pour une série qui aime se jouer des codes et des clichés, cette résolution est une énorme déception. Sur le plan scénaristique, toute l’intrigue menant au meurtre de Mary est faible. Très faible. L’épisode ne parvient pas à exister au-delà des clichés.

              Que ce soit dans l’escapade de Mary à travers le monde (pauvre Amanda Abbington, peu gâtée par cet épisode entre l’effroyable scène de l’avion et le jeu de perruques qui s’ensuit), les flashbacks sans saveurs en Géorgie ou bien même dans la construction du "mystère" (si un tel terme peut être employé) qui manque d’ampleur, d’enjeux et de protagonistes (la scène d’introduction camouflant aussi très mal ses intentions) ou bien la confrontation finale qui voit Mary et Sherlock totalement désemparés face à une vieille secrétaire énervée alors qu’ils parvenaient à lutter contre un agent surentraîné quelques scènes auparavant. Même la mort de Mary est gâchée par le ridicule de son exécution, entre ralentis nanardesques et derniers mots de la mourante dans les bras de son amant…

               

              Une vieille tire avec un flingue et des effets moches

              Pas mal la nouvelle saison d'Arabesque.


              À dix minutes de la fin, tout semble à présent clair : la série ne s’est jamais intéressée à Mary, et l’échec quasi-total de cet épisode le prouve. Elle n'est qu'une énième femme dans le frigo, condamnée au profit du duo central de la série. Son personnage n’a jamais vraiment existé. La saison 3 se construisait autour de son secret qui n’était qu’un moyen de tester l’affection que Sherlock portait à John, ainsi que les limites qu’il était prêt à franchir pour le protéger. Mary était donc un outil scénaristique. Mary meurt pour créer des enjeux entre Sherlock et Watson. Pour que le duo phare de la série perdure, Mary doit donc disparaître. Car personne ne doit exister entre Sherlock et Watson. Comme l'explique Steven Moffat dans une interview à Entertainment Weekly :

               

              The reality of this, of course, is that Sherlock Holmes is about Sherlock and Dr. Watson and it's always going to come back to that - always always always. They had fun making it a trio but it doesn't work long term. Mary was always going to go and we were always going to get back to the two blokes. That's the format.

               

              Tuer Mary est une décision qui agace, car elle représente une promesse qui a été brisée. Celle faite lors du maladroit Christmas Special de l’an dernier, qui tentait de justifier l’écriture et le traitement des personnages féminins qui lui était souvent reproché, tout en répétant les mêmes erreurs en substituant Moriarty à la mariée lors du climax de l’épisode. Tandis que la série semblait avoir intégré la leçon, prête à apporter plus de reliefs à ses personnages féminins, The Six Thatchers enfonce une nouvelle fois le clou. Nul doute que Molly fera une très bonne baby-sitter pour la petite Rosamund lors des deux prochains épisodes...

               

               

              Un dernier jeu de piste ?

               

              Que reste-t-il alors de cet épisode, une fois le cas de Mary traité ? Une sensation amère que Sherlock a définitivement perdu quelque chose en route. Les trouvailles visuelles des premières saisons sont désormais devenues des tics agaçants qui virent à la surenchère et flirtent même avec le mauvais goût. Certes, on trouve toujours quelques beaux plans, notamment ceux de Sherlock dans l'aquarium, et la réalisation reste très propre. Mais que ce soit dans son esthétique ou dans son écriture, la série semble succomber trop facilement à la surenchère.

               

              Sherlock à l'aquarium

              Ça c'est bô.

               

              Entre le mystérieux plan de Moriarty, l'apparition d'un nouvel ennemi la semaine prochaine, l'existence d'un troisième frère Holmes, ou bien encore la scène post-générique qui laisse supposer que Mary pourrait encore avoir quelques secrets à révéler à Sherlock, difficile de se faire une idée claire de la direction que va prendre cette saison et de ce que souhaitent nous raconter Steven Moffat et Mark Gatiss. Prenons un exemple très simple : l'infidélité de Watson. Véritable coup de massue nous faisant découvrir une nouvelle facette d'un personnage incarnant jusqu'alors le compas moral de la série, cette révélation n'est pourtant pas parvenue à avoir l'effet escompté lors de mon premier visionnage.

              En effet, que souhaite nous dire la série avec cette séquence ? Que Watson n'a pas pardonné sa trahison à Mary lors du final de la saison 3 ? Qu'il se sent délaissé par sa femme et son meilleur ami ? Ou bien sommes-nous face à un autre artifice scénaristique pour nous prouver que nous ne connaissons pas vraiment les personnages que nous suivons depuis trois saisons ? Ou est-ce pour rendre la mort de Mary encore plus douloureuse pour John, puisqu'il ne pourra jamais obtenir le pardon de sa femme pour ce qu'il a fait ? Ou bien la maîtresse de John est-elle une pièce dans le plan diabolique orchestré par Moriarty pour atteindre Sherlock ? Ou bien est-elle en lien avec le personnage interprété par Toby Jones, némésis de l'épisode 2 qui apparaît sur l'arrêt de bus aux côtés de la mystérieuse E. ?

               

              La maîtresse de John

              E., oiseau de nuit ou vampire ?


              Tant de questions qui rendent l'investissement du spectateur compliqué, allant jusqu'à briser le rapport de confiance que nous avions développé avec Watson jusqu'alors. Nul doute que tous ces éléments trouveront leurs réponses, satisfaisantes ou non, d'ici la fin de la saison. Mais avec seulement deux épisodes restant, la série n'aurait-elle pas les yeux plus gros que le ventre ? Tandis que l'avenir de la série semble de plus en plus compromis, on en vient à espérer que Sherlock puisse s'achever sur une note positive, un dernier coup d'archet retentissant.

               

              Go to hell Sherlock

              Adieu Mary, tu étais trop bien pour cette série !

               

              Un retour très décevant pour le détective de Baker Street qui ne semble plus vraiment à la hauteur de sa réputation depuis quelques temps. Sherlock nous livre ici sans doute son pire épisode. Une enquête sans grand intérêt, une pincée de déjà-vu, une bonne dose de clichés et l'impression que la série est incapable d'apprendre de ses erreurs aboutit à un épisode très pauvre, pourtant pensé comme un pivot dans la construction de la série. Espérons que Toby Jones apportera plus de surprises et d'intérêt dans le prochain épisode...

               

              J’ai aimé :

               

              • La fable du rendez-vous à Samarra
              • Voir Sherlock désemparé face à un véritable drame
              • Les comédiens donnent le meilleur d'eux-mêmes, notamment sur les dernières scènes
              • Le jeu des références au canon holmésien est toujours plaisant

               

              Je n’ai pas aimé :

               

              • L'écriture sans finesse de l'épisode
              • L'impression désagréable que nous ne connaîtrons jamais vraiment le personnage de Mary Morstan au-delà de l'outil scénaristique qu'elle incarnait
              • Voir la série répéter les mêmes erreurs
              • L'impression que la saison a trop d'ambitions pour ce qu'elle nous propose

               

                Ma note : 10/20. (You had one job, Gatiss !!)

                 

                 

                Le Coin du Fan :

                 

                • Les références à l'œuvre de Sir Arthur Conan Doyle sont toujours aussi nombreuses, à tel point qu'il est difficile de toutes les référencer ici. Mes préférées : la tirade de Sherlock à Rosamund sur son incapacité à observer provient d'Un scandale en bohème. L'acronyme A.G.R.A. désignant le groupe de mercenaires auquel appartient Mary est une référence au Signe des Quatre. Holmes demandant à Madame Hudson de prononcer le mot "Norbury" s'il devient trop arrogant fait écho à La Figure jaune, mais c'est à Watson qu'il fait cette requête et Norbury désigne la ville dans laquelle se déroule l'enquête. Enfin, les enquêtes résolues par Sherlock lors du montage dans la première moitié de l'épisode sont des références au canon holmésien, et notamment au Pouce de l'ingénieur ("It's the wrong thumb !"), La Crinière du lion (une méduse meurtrière) ou bien à La ligue des rouquins ("I thought you had done something clever").

                 

                • Dans la version réécrite par Sherlock du "Rendez-vous de Samarra", le marchand se rend finalement à Sumatra et échappe à la mort. Dans la nouvelle Le Vampire du Sussex, Sherlock parle à Watson de "l'affaire du rat géant de Sumatra, une affaire pour laquelle le monde n'est pas prêt". Cette affaire jamais écrite par Conan Doyle est devenue un véritable objet de culte au sein du canon holmésien, souvent reprise et parodiée dans des œuvres inspirées du célèbre détective et dans la pop culture en général. Mark Gatiss avait déjà donné ce nom de code au politicien ayant placé la bombe dans les souterrains de Londres (The Empty Hearse), le Docteur de la série classique affrontait un rat géant dans les égouts de Londres dans un épisode rendant explicitement hommage à Sherlock Holmes (The Talons of Weng-Chiang), le capitaine Haddock compare Milou au rat géant de Sumatra dans Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, film dont le premier script avait été rédigé par... Steven Moffat. Rien ne se perd !

                 

                • Dans la version du "rendez-vous à Samarra" de Sherlock, le marchand finit par devenir pirate. il s'agit justement du métier que voulait exercer Sherlock dans sa jeunesse, selon son frère.

                 

                Sherlock voulait être un pirate

                 

                • Sherlock nommant Lestrade "Gil" au lieu de "Greg" est une référence subtile au fait que le prénom du personnage ne soit jamais donné dans les nouvelles de Sir Arthur Conan Doyle. Seule son initiale ("G.") est donnée.

                 

                • Toby est un chien apparu dans Le Signe des Quatre, deuxième aventure de Sherlock Holmes, écrite par Arthur Conan Doyle en 1889. Mais beaucoup le connaissent aussi sous les traits d'un charmant toutou accompagnant Basil, la souris détective vivant dans l'appartement de Sherlock Holmes, dans le film des studios Disney Basil détective privé, sorti en 1886.

                 

                Basil détective privé

                 

                • Le troisième frère, Sherrinford Holmes, n'a pas été inventé par Arthur Conan Doyle, mais par William Stuart Baring-Gould, auteur d'une biographie fictive de Sherlock Holmes publiée en 1962 (Sherlock Holmes of Baker Street). Sherrinford était en réalité le premier nom donné au célèbre détective de Baker Street, avant que Conan Doyle n'opte finalement pour Sherlock. Depuis, le troisième frère Holmes est devenu un personnage récurrent dans les réécritures du célèbre détective.

                 

                • Que signifie le "13th" sur le frigo de Mycroft ? Un effet d'annonce pour le treizième épisode de la série (The Final Problem, dernier épisode de la saison et – potentiellement – de la série) dans lequel apparaîtra enfin le troisième frère ?

                 

                • Le coin gossip bitchy pour conclure : quelques jours avant la diffusion de l'épisode, Martin Freeman (John Watson) et Amanda Abbington (Mary Morstan), parents de deux enfants, ont annoncé leur séparation. Comme si notre petit cœur n'avait pas assez souffert...

                Un préquel pour Charmed ?

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                Par l'équipe de Jane the Virgin.

                Charmed, les 3 soeurs Halliwell

                 

                Après l'échec de la tentative de reboot de Charmed par la chaîne CBS il y a quelques années, qui n'avait finalement pas donné suite, c'est la CW qui semble avoir un nouveau projet pour exploiter la marque des sœurs Halliwell, encore très connue dans la popculture. Un énième préquel foireux ?

                Oui mais cette fois, peut-être pas, puisque toute l'équipe de Jane the Virgin – la série qui avait tout pour être un fiasco total et qui est devenue l'une des plus grosses surprises sérielles de la chaîne, contribuant largement à améliorer son image récemment – sera sur le coup. Jennie Snyder Urman, créatrice de Jane the Virgin et productrice sur Reign, Amy Rardin et Jessica O'Toole, duo ayant souvent écrit pour la série de la CW, ou encore Brad Silberling, réalisateur et producteur connu à la télé pour Jane the Virgin et Reign également, auraient tous répondu présent.

                 

                Jane the Virgin et Reign sur la CW

                 

                La nouvelle a de quoi ravir les fans de la première heure du show ayant marqué la génération fin 90's-début 2000, même si d'un autre côté, on ne peut qu'émettre des réserves face à une énième reprise d'une marque qui a fait son temps, et qui ne sonne que comme un reboot/remake/préquel/séquel etc. comme il en existe déjà des centaines de ratés. Mais qui sait ?

                Si le projet donne suite, on devrait en entendre parler dans les mois à venir...

                Les Golden Globes 2017

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                74ème édition. Point de Game of Thrones ni de Stranger Things ! Qui leur a volé la couronne ? (tout est dans le titre)

                Golden Globes 2017

                 

                Résultats de la soirée. Dans les dramas, The Crown l'emporte face à Game of Thrones, Stranger Things, This Is Us et Westworld. On ne l'avait pas vu venir. Claire Foy, la reine de The Crown, remporte quant à elle la récompense pour la meilleure actrice, encore une fois face à Stranger Things et Winona Ryder (ouf, sa nomination était un gros mystère en ce qui me concerne !) et Westworld avec Evan Rachel Wood (qui était sapée comme jaja ce soir-là).

                 

                Wino chez les Dingos

                Sois pas choquée Winona (même si c'est la seule tête que tu as faite toute la saison), Stranger Things a une saison 2...

                 

                Billy Bob Thornton (Goliath) empoche le prix du meilleur acteur devant Bob Odenkirk (Better Call Saul), Rami Malek (Mr. Robot) ou encore Liev Schreiber (Ray Donovan), petite surprise là encore.

                Moins de surprise pour ce qui concerne les comédies, mais c'est tout aussi différent des autres années. Atlanta a été plébiscitée par la critique, et elle a donné un coup de frais à cette catégorie (qui comporte souvent les mêmes nommés sur toutes les années – Transparent et Veep n'en sont pas à leur première fois). Comme pour les dramas, l'acteur principal de cette série gagnante reçoit lui-même le trophée du meilleur acteur. Pour la meilleure actrice en revanche, c'est Tracee Ellis Ross (Black-ish) qui remporte le titre.

                 

                Donald Glover Atlanta

                Donald Glover dans Atlanta (notez le clin d'œil à The Wire).

                 

                Enfin, du côté des mini-séries, pas de grand choc non plus. American Crime Story a été elle aussi acclamée et cela se concrétise à nouveau. La règle du rôle principal se confirme, puisque Sarah Paulson est sacrée meilleure actrice (rien pour les autres acteurs de la série cela dit).

                The Night Manager rafle tout ce qu'il reste, à savoir le meilleur acteur (Tom Hiddleston), et les meilleurs acteurs et actrices pour un second rôle, Hugh Laurie et Olivia Colman. À noter que les seconds rôles cette année ont tous été regroupés en package drama/comédie/mini-série, donc les acteurs de The Night Managerétaient en compétition avec notamment tous les acteurs de Game of Thrones, Westworld, American Crime Story ou bien Christian Slater dans Mr. Robot. Pas mal pour la mini-série de la BBC, qui remporte du coup le plus de trophées, avec trois Golden Globes au total. The Crown, American Crime Story et Atlanta sont toutes à égalité sur le podium, avec deux victoires.

                 

                The Night Manager

                Le cast de The Night Manager.

                 

                Que pensez-vous de ces victoires ? Ça fera un bon coup de pub pour The Crown et The Night Manager, en tout cas.

                 

                 

                Liste complète des catégories avec vainqueurs :

                 

                Les Dramas


                Meilleure série dramatique :


                 

                Meilleur acteur dans une série dramatique :

                 

                • Billy Bob Thornton pour le rôle de Billy McBride dans Goliath
                • Rami Malek pour le rôle d'Elliot Alderson dans Mr. Robot
                • Bob Odenkirk pour les rôles de Saul Goodman et Jimmy McGill dans Better Call Saul
                • Matthew Rhys pour les rôles de Philip Jennings et Mischa dans The Americans
                • Liev Schreiber pour le rôle de Raymond "Ray" Donovan dans Ray Donovan

                 

                  Meilleure actrice dans une série dramatique :

                   

                  • Claire Foy pour le rôle de Élisabeth II dans The Crown
                  • Caitriona Balfe pour le rôle de Claire Fraser dans Outlander
                  • Keri Russell pour le rôle d'Elizabeth Jennings dans The Americans
                  • Winona Ryder pour le rôle de Joyce dans Stranger Things
                  • Evan Rachel Wood pour le rôle de Dolores Abernathy dans Westworld

                   

                   

                    Les Comédies

                     

                    Meilleure série comique :

                     

                     

                    Meilleur acteur dans une série comique :

                     

                    • Donald Glover pour le rôle de Earnest "Earn" Marks dans Atlanta
                    • Anthony Anderson pour le rôle d'André Dre Johnson dans Black-ish
                    • Gael García Bernal pour le rôle de Rodrigo De Souza dans Mozart in the Jungle
                    • Nick Nolte pour le rôle de Richard Graves dans Graves
                    • Jeffrey Tambor pour le rôle de Maura Pfefferman dans Transparent

                     

                    Meilleure actrice dans une série comique :

                     

                    • Tracee Ellis Ross pour le rôle de Rainbow Johnson dans Black-ish
                    • Rachel Bloom pour le rôle de Rebecca Bunch dans Crazy Ex-Girlfriend
                    • Julia Louis-Dreyfus pour le rôle de Selina Meyer dans Veep
                    • Sarah Jessica Parker pour le rôle de Frances dans Divorce
                    • Issa Rae pour le rôle d'Issa Dee dans Insecure
                    • Gina Rodriguez pour le rôle de Jane Villanueva dans Jane the Virgin

                     

                     

                    Les Mini-séries/Téléfilms

                     

                    Meilleure mini-série ou meilleur téléfilm :

                     

                     

                      Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm :

                       

                       

                      Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm :

                       

                       

                      Meilleur acteur dans un second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm :

                       

                       

                      Meilleure actrice dans un second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm :

                       

                      • Olivia Colman pour le rôle d'Angela Burr dans The Night Manager
                      • Lena Headey pour le rôle de Cersei Lannister dans Game of Thrones
                      • Chrissy Metz pour le rôle de Kate Pearson dans This Is Us
                      • Mandy Moore pour le rôle de Rebecca Pearson dans This Is Us
                      • Thandie Newton pour le rôle de Maeve Millay dans Westworld
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